Moukmouk de Pohenegamouk

J'en parlais il y a une dizaine de mois, et la pression des groupes de protection de l'environnement s'est fait de plus en plus forte si bien que maintenant même l'opposition officielle (très loin d'être un mouvement écologiste) demande un moratoire sur l'exploration dans la vallée du St-Laurent.

Pour faire une définition courte, le gaz de schiste ( shale gas si voulez faire des recherches) ce sont des petites bulles de gaz dans le limon des fonds marins fortement pressé par des mouvements géologiques. Le schiste est donc une pierre très dure ( l'ardoise par exemple) qu'il faut casser en utilisant des explosifs, des produits chimiques et de l'eau sous très forte pression. Le gaz naturel sort mélangé à l'eau.

Le principal problème est justement dans ses produits chimiques et les gaz qui remontent à travers les sols pour atteindre les nappes phréatiques et finalement la fine couche de sol où on cultive. L'industrie pétrolière nous dit qu'il n'y a pas de problème, que ce sont des technologies très bien contrôlées, tout comme les forages profonds en mer. Mais quand les chauffe-eau et les installations sanitaires explosent comme au Texas, c'est qu'il y a un problème.

Voici la carte de localisation des schistes porteurs de gaz entre Montréal et Québec.

On notera qu'il s'agit de la zone agricole la plus productive (réalistement la seule zone où il est possible de faire de l'agriculture) et la plus densément peuplée du Québec.

Actuellement, la pression de l'industrie n'est pas très forte parce qu'il y a un surplus de gaz naturel sur le marché et que les prix sont trop bas pour permettre une exploitation rentable des gaz de schiste. Sauf que les pétrolières ont construit des empires justement en prévoyant et souvent en imposant des mouvements de prix disons « exceptionnels ».

C'est justement pourquoi ici comme en France, il faut s'opposer maintenant, parce que dans 5 ans ceux qui veulent protéger les sols agricoles seront qualifiés de farfelus qui s'oppose au progrès.