Moukmouk de Pohenegamouk

Le messie Obama est venu saluer son voisin du nord. Le spectacle est grandiose, le héros fait un spectacle sans faille, les médias sont contents, ça vend de la copie et le prix de la publicité va monter. C'est un net progrès sur Bush qu'il fallait empêcher de parler tant il disait des bêtises.

Le Canada est le principal fournisseur et surtout le principal fournisseur d'énergie des USA. Quand les deux chefs d'État se rencontrent, on parle d'abord d'énergie, avant même de parler de guerre. Nouveauté, avec Obama, il n'est plus question de séparer la question de l'énergie de la question de l'environnement.

Mais au moment où Obama dit qu'il faut mettre en place une stratégie pour réduire les gaz à effet de serre, Harper répond: nous ferons une stratégie commune de recherche sur l'enfouissement du CO2. On comprendra qu'il refuse d'envisager une réelle réduction de la production de GES.

Au moment où Obama parle d'atteindre en collaboration les objectifs de Kyoto, ce qui pour les USA veut dire une réduction de l'ordre de 20% de la production de GES ( 5% de réduction plus 15% d'augmentation depuis 1990) Harper dit qu'il est surement facile d'harmoniser les efforts des deux pays puisque les chiffres sont à peu près les mêmes.

Or ce dont Harper parle c'est d'une réduction de 20% sur « l'intensité » d'ici 2020. Autrement dit, il ne parle absolument pas de se rapprocher des objectifs de Kyoto, ni même d'une réduction réelle des émissions de GES.

Je ne comprends pas que le Canada qui est un de pays qui souffre le plus des changements climatiques, soit dirigé par le dernier des dinosaures, le pire des pollueurs qui n'hésite pas à tous les détournements de sens pour défendre la course à la mort.

Peut-être parce que les premiers dégâts sont loin loin en Arctique, et que ceux qui y vivent ne sont pas entendus, ils ne travaillent pas pour les sociétés pétrolières.