Désirs de femmes

Un autre étude dite scientifique, prétend savoir ce que désire les femmes. Dommage que le ridicule ne tue pas.

Maryanne Fisher et Anthony Cox, des chercheurs universitaires (qui peut bien payer pour des études aussi stupides) ont étudié 50 ans de publications de la maison Harlequin pour définir l'homme qui fait rêver les filles. Pas étonnant qu'il soit athlétique, beau, intelligent et riche. Je suis étonné que le médecin soit en première position. Comme il travaille intensément 70 heures par semaine, sa seule utilité et de fournir assez de fric pour que madame se paye plusieurs amants.

L'idée de cette étude, c'est que les femmes recherchent essentiellement le reproducteur, bon chasseur pour ramener assez de viande pour nourrir les petits. Donc, les femmes ne se voient que comme reproductrices, et qu'elles ont au mieux, entre 18 et 38 ans, et qu'avant ou après ce ne sont plus des femmes.

Un des bouquins gros vendeurs aux USA actuellement s'appelle : «Mr. Good Enough » de Lori Gottlieb qui dit que beaucoup d'Américaines ne trouvent pas de mari parce que les hommes qu'elles rencontrent ne sont pas aussi riches et qu'elles pensent valoir plus que ça. Valoir, parce que l'amour c'est se vendre, et que la recherche de l'amour, c'est la recherche d'une situation économique. Comme quoi, dans la société post-moderne, la recherche du bonheur se limite à la recherche du cash.

Bien sûr que l'argent, ça compte quand on veut avoir des enfants. Il faut assurer la survie des petits. C'est pour cela qu'en période de troubles, les rockers, les gros hommes, forts, laids et méchants ont une certaine popularité parce qu'il faut un gardien, quelqu'un capable de protéger la nichée contre les prédateurs. Il reste que la quantité de biens nécessaires comme le degré de danger est une notion très relative qui dépend davantage du milieu socio-économique que d'une réalité mesurable.

Par chance pour moi, les femmes continuent à être des femmes même quand le désir ou la possibilité de reproduction disparaît. Je dirais même que les femmes que je côtoie, ont beaucoup plus besoin de tendresses, de rêves, de la chaude douceur de la caresse que de fric et de réussite sociale. Et puis la réussite, elles la construisent comme elles le veulent sans compter sur personne.

Je préfère penser que les femmes sont très différentes les unes des autres, et qu'heureusement « souvent femme varie » parce qu'autrement la vie serait très moche, et que les poètes n'auraient plus rien à chanter.