Reprise du cycle Béothuks

Je ne suis pas là, alors j'ai programmé des reprises. J'espère que vous laisserez des commentaires pour mon retour, je vais vous répondre c'est une promesse.

Je veux célébrer Sha-naw-ditith, la dernière des Béothuks, et pour cela j'ai fait le tour de mes notes et je vais tenter de vous écrire trois textes, le premier décrira ce qu'ont été les Béothuks et les raisons de leur disparition. Le deuxième parlera plus précisément des derniers béothuks et de la jeune dame. Et pour finir un hommage aux derniers humains de la forêt.

Je ne prétends pas faire œuvre d'historien. Mes notes sont issues des légendes, des souvenirs, et du peu de documents qui existent. Mais il existait un esprit particulier sur l'ile des Béothuks et si je réussis à le faire sentir, je serai très heureux. L'ile des Béothuk, est une des plus vieille terre du Monde, une des première à être sortie de l'eau au précambrien, c'est pourquoi les européens l'ont appelé Terre-Neuve.

Difficile de savoir quand les Béothuks sont arrivé sur l'ile. Il y a des traces d'occupation qui remonte à plus de 2000 ans, mais les indices d'une présence de cette culture particulière ne sont évidentes qu'à partir du huitième siècle de notre ère. Je pense que le peuple Inuit colonise de plus en plus les terres de L'Arctique et déplace une population dont on ne sait pratiquement rien : Le peuple des Tunit ou Dorsetiens ( de Cape Dorset), qui est techniquement plus développé que les Inuit mais refuse le combat pour l'occupation du sol. Les Inuit Netsilik disent : « Les Tunit ont rendu notre pays habitable. Ils ont élevé des rangées de cairns qui guident les caribous vers les lieux de passage de rivières où les chasseurs les piègent et les tuent. Ils ont aussi installé des barrages à poisson dans les rivières.» les caribous suivent toujours les routes tracées pour eux.

Comme la forêt est déjà occupé par les Innus ( appelés Montagnais par les européens), il reste cette ile,Terre-Vielle, Terre-Neuve, pratiquement vide. Le climat y est très rude mais c'est mieux que l'Arctique et il y a des arbres, donc la vie est plus facile.

Vers l'an mille, ils ont des contacts fréquents avec les Innus et avec la fédération Mi'kmak qui occupe le pourtour du Golfe Saint-Laurent, qui les craignent parce qu'ils ont des coutumes étranges. Ils parlent l'Alghonkien, enfin, avec les autres peuples, entre eux on ne sait pas. Dès ce moment, ils ont des contacts avec les Européens. En 990, les Vikings sont sur la pointe nord de Terre-Neuve et apprenne à survivre là grâce aux Béothuks. Ils apprennent aussi qu'on ne survit pas comme des Vikings alors ceux qui acceptent de vivre comme des Béothuks restent là et les autres repartent.

Vers 1300 ce sont les premiers Basques qui seront suivis des Portugais et finalement de tous les pêcheurs d'Europe. Les Béothuks ont toujours eu accès aux outils de fer des européens. Ce qui les rendait encore plus étranges pour les autres alghonkiens.

Mais la première source d'étrangeté demeure leurs coutumes si différentes. D'abord l'ocre rouge, ils se peignent systématiquement le corps ainsi que leurs outils, leurs canots, tout de cette substance rouge. Si on a appelé les amérindiens les peaux-rouge c'est justement à cause de cette coutume que seuls les Béothuks pratiquaient.

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Ensuite ils avaient des dessins et des sculptures très différentes des autres peuples. Enfin, des chants et des danses très particulières, lente à l'extrême, avec des accents de voix gutturaux qui par plusieurs aspects ressemblent davantage au raffinement du théâtre Nô, que de la danse comme recherche de l'extase qui est pratiqué par les Alghonkiens.

Ils pratiquent une morale de la conservation de la nature et une hygiène du corps encore plus stricte que les autres alghonkiens et se mêlent assez peu avec les autres communautés comme il est très fréquent ailleurs. Un peuple amical mais réservé dont les étranges coutumes imposent crainte et respect à ceux qui veulent les connaître.