L'alimentation des aînés

ma copine Mouette Moqueuse me demande de mettre mon tout petit journal en ligne. ce ne serait pas trop intéressant de tout mettre, mais je veux bien un article. Je l.aime parce qu'écrit à toute vitesse quand la dame qui avait promis de l'écrire s'est désistée. Ce n'est pas la version finale mais presque.

Ma mère disait : «On creuse sa tombe avec sa fourchette». Les temps ont bien changé depuis le grand départ de cette dame, mais cela reste vrai, le manque d’exercice et la mauvaise alimentation reste la cause de la plupart des maladies.

 

Depuis le temps qu’on nous le rappelle, nous savons bien qu’il faut manger moins gras, beaucoup moins salés, plus de légumes et moins de viandes, plus de salade et moins de dessert. Nous savons bien aussi qu’il faut manger une plus grandes variété d’aliments. Toutes les revues sont pleines de solutions miracles de recettes bien compliqués et appétissantes, de photos extraordinaires avec des assiettes qu’il est très difficile de reproduire dans nos petites cuisines.

 

Nous savons aussi qu’il est de loin préférable de cuisiner ses propres aliments achetés frais, de faire cuire son poulet, de le dépecer et d’utiliser les os pour en faire un bon bouillon plutôt qu’utiliser les bouillons vendus en épicerie et encre moins les poudres chimiques très salées, qui goûtent que très vaguement le poulet. Nous cuisinions tous quand nous avions des enfants, mais c’est tellement plus difficile de cuisiner quand on est seul, ça prend des sous qui sont rares on le sait et de la motivation qui est encore plus rare.

 

Nous savons tous aussi qu’il faut se méfier des aliments prêt à manger dan les épiceries, ces plats surgelés plein de sel et de conservateurs alimentaires et surtout plein d’amidon de maïs qui nous empêche de redevenir mince. Mais c’est tellement plus simple de mettre le truc dans le micro-onde et de le manger après. Tellement moins de vaisselles à faire.

 

Pire, c’est bien difficile de manger quand on a pas faim. Pas assez d’exercices, difficulté à rester debout longtemps au comptoir, les aliments qui semblaient si beau à l’épicerie devienne souvent repoussant quand il faut les faire cuire. Tellement plus simple de mettre deux tranches de pain dans le grille-pain, d’y mettre du fromage ou du beurre d’arachides… Ce n’est pas un festin, mais devant la télé ça passe sans qu’on ne s’en aperçoive.

 

Il y a quelques années le Brésil a produit un guide alimentaire, un peu l’équivalent du guide alimentaire canadien, qui ne parlait pas de portion, du nombre de fruits et légumes à manger chaque jour, mais de l’importance de manger « heureux » d’être avec des gens, de parler et rire durant le repas. Oui manger, c’est fournir aux corps les éléments qui lui sont essentiels à son maintien, mais pour réussir cet exploit, il faut que manger soit un plaisir.

 

Ce n’est pas pour rien que le gouvernement du Québec exige qu’il y ait des repas en commun dans une résidence comme la notre. Le fait de s’habiller, de sortir de son appartement pour aller manger avec les autres, c’est très important pour se maintenir le corps et le cerveau en forme. Bien sûr, ça ne guérira pas un cancer ni un cœur usé, mais ces échanges sont importants pour garder notre équilibre général.

 

Bien sûr, ce n’est pas toujours à notre goût à la cafétéria de la maison. Sauvent aussi ils utilisent les poudres chimiques que je critiquais plus haut. Mais la solution est de discuter avec le comité qui s’occupe des menus, comment faire mieux même si personne ne veut que les prix explosent. Déjà qu’avec la hausse que connaît les aliments à l’épicerie, on se demande parfois comment les cuisiniers réussissent à faire les repas et se payer un salaire.

 

Oui, une mauvaise alimentation et le manque d’exercices demeurent les causes principales de nos maladies. Nous savons ce qu’il faut faire, ce qui est difficile c’est de trouver l’énergie et le goût de cuisiner. Un peu plus d’exercices, et l’appétit reviendra et avec elle le plaisir de se faire des repas.