Billet scabreux : le taux d’azote dans le compost

Tous ceux qui font du compost ont le même problème, le printemps beaucoup de vert, donc trop d’azote dans le compost, à l’automne, trop de brun donc trop de carbone. Ça ne composte pas. Que faire?

Faire du compost, c’est comme faire un gâteau. Ce sont les proportions qui comptent, et quand on a le bon mélange, on rajoute un peu de liquide. On brasse un peu et on enfourne. Pour le compost pas besoin d’enfourner puisque le tas produira lui-même la chaleur nécessaire à l’opération. Simplement parce que le compostage est un processus qui implique la vie, les bactéries, et tout ce qui est vivant produit de la chaleur.

Le printemps, on a surtout des rognures d’herbe, les feuilles des arbres qu’on a émondés, donc beaucoup d’azote. Je me garde des sacs de feuilles mortes de l’automne d’avant pour réussir à avoir le bon équilibre. Mais je ne peux pas garder de vert durant l’été pour l’automne, il perd son azote et devient brun. Problème.

Or il y a une source d’azote toujours disponible, très facilement assimilable par le compost et surtout sous forme liquide, l’urine. Donc, je pisse sur mon tas de compost. Si vous compostez dans un seau de 20 litres, d’accord ça risque de poser des problèmes. Mais pour une tonne de compost pas de problème, il s’agit de ne pas pisser toujours au même endroit.

Cependant, je vous ai déjà dit qu’il n’y a pas que des bactéries qui bouffent le compost. Il y a aussi les mouffettes… Alors ce matin j’étais à soulager ma vessie et puis j’entends un drôle de bruit derrière moi. Il y a une mouffette en train de me dire qu’elle n’est pas contente que j’arrose son repas. Elle n’a pas envie de me rendre la pareille en m’arrosant, simplement me dire de faire attention à ce que je fais : pas besoin de traduire, je pense que c’est évident. Comme quoi les petites bêtes n’ont pas peurs des grosses.