Deux nouvelles de bouffe

C'est drole comment les médias réagissent aux questions de bouffe. Comme l'assiette est jolie, mais surtout nier le lien qui nous unit à la planète. Nier le fait que nous sommes des animaux comme les autres, nier notre dépendance au cycle de la vie.

Personne ne remercie plus le boeuf qui s'est sacrifié pour nous, simplement parce que ce n'est pas celui qui le mange qui a du le mettre à mort. Tuer est un geste qui porte à conséquence. Et quand on doit tuer pour manger, pour survivre, il serait bon que celui qui en profite en mesure toute la portée.

Ici, il y a une énorme campagne médiatique contre une entreprise qui élève des canards et fait du foie gras. Un groupe de farfelus ( qui se prétendent écologistes mais ne reconnaissent pas qu'ils font partie de la vie), a pris des photos clandestines et réussissent à émouvoir le public en hurlant à la bestialité, à la brutalité envers les animaux.

La photo qu'on montre partout est un canard la tête salie par sa nourriture parce qu'il s'est plongé la tête dedans. Il ne leurs est jamais passé par la tête que dans le Nord c'est même canard s'enfonce la tête dans la boue rouge pour manger les racines de scirpe. Ça n'a pas vraiment pas la propreté de l'étal de votre super-marché. Le gavage est possible parce que c'est un réflex chez les canard et les oies qui profitent de la manne quand elle passe. La différence c'est le maïs, mais c'est une autre histoire.

La grande différence depuis 60 ans, c'est qu'avant la guerre, on connaissait le producteur d'au moins 70% de ce qu'on mangeait. Maintenant qui connait d'où vient le contenu de son assiette? Qui a la moindre idée du processus de fabrication de la viande de hamburger? Et le crime horrible que représente la pêche au chalut?

La mort, donner la mort fait parti du processus de la vie. Je ne plaide que pour la responsabilité, l'acceptation de notre place sur cette planète. Les humains seraient beaucoup moins prétentieux dans leurs restaurants de luxe s'ils comprenaient combien ils sont dépendants de tout ce qui est vivant du ver de terre à l'éléphant, de la bactérie à l'oiseau, de l'humain à la baleine.

Il faudrait que tous ceux qui mangent de la viande ait déjà tué un chevreuil ou un orignal, voir le regard de la bête qui sait qu'elle va mourir et accepte. Après notre propre mort devient acceptable. Je n'ai aucune supériorité sur la bête qui vient de mourir, je ne suis qu'un élément dans la chaine de la vie.

Une bonne nouvelle: Un spectacle suivi d'un repas pour 12 000 personnes. Tout était recyclable ou réutilisable, si bien qu'une fois le ménage fait, il n'y avait qu'un seul sac de poubelle pour l'enfouissement.