L'UICN en oublie une

L'Union Internationale pour la Conservation de la Nature, vient de sortir son rapport annuel sur les espèces menacées. On compte maintenant 16306 espèces sur la liste rouge, soit en danger immédiat de disparaître. C'est une augmentation de 118 par rapport à l'an dernier, et montre à quelle vitesse l'environnement se dégrade. J'en rajouterais une...

Le communiqué précise que c'est maintenant un mammifère sur 4, un oiseau sur 7, un amphibiens sur 3 et 70% des plantes qui sont maintenant menacés d'extinctions à court terme. L'UICN indique aussi que le développement de l'agriculture est une des causes les plus évidentes de la menace aux espèces vivant sur notre très petite terre.

À mon avis, l'UICN ne tient pas compte d'une espèce en extrême danger, malgré les apparences. Cette bête du genre Homo et qui a l'outrecuidance de se prétendre « sapiens » ne se comptabilise même pas parmi les bêtes, et pourtant nous avons constamment des preuves de sa bêtise et de sa bestialité.

Chez la grande majorité des animaux, c,est la disponibilité de la nourriture que fixe le développement de l'espèce. Plus il y a de nourriture plus il y aura de petits. Chez les loups par exemple seule la mêre de clan a le droit d'enfanter. S'il y a peu de gibier, le clan restera uni pour assurer un meilleur succès de chasse. S'il y a beaucoup de gibiers le clan se fractionnera et de nouvelles mères de clan apparaitront.

Quelques rares espèces n'ont pas de ce genre de mécanismes. Les lemmings par exemple se multiplient jusqu'à épuiser toutes les ressources alimentaires de leurs territoire et puis la population s'effondre jusqu'à presque zéro, laissant au territoire le temps de se restructurer. Comme ces petits animaux vivent dans des territoires très pauvres le cycle est court, environ 4 ans.

Certaines espèces sont en relation avec leurs prédateurs. Le cycle lièvre-renard-lynx est bien connu. Plus complexe, les cycles de développement des forêts où les espèces se succèdent et collaborent jusqu'à la domination d'une espèce qui sera très sensible aux feux de forêts, ce qui provoquera la régénérescence.

On dit que la nature a horreur du vide. De fait, elle a horreur de la simplification. La vie est une vaste tentative de complexité, parce que la complexité est la seule façon de battre l'entropie, le tiède, la seconde loi de la thermodynamique. La bibliothèque n'est qu'une autre façon de poursuivre le travail de l'ADN, faire que l'information dure au-delà d'une vie pour que la vie se poursuivre. Si vous chercher le sens de la vie: voilà. Ce n'a rien à voir avec le sens de votre vie, parce que vous faites partie de la vie.

Homo sapiens utilise les ressources de la bibliothèque non pas pour la croissance de la vie, mais pour sa propre croissance. Et comme les lemmings il épuise la terre qui le nourrit. Pire il s'enferme dans des termitières qui pour survivre a besoin de réseaux extrêmement longs et fragiles. Transport, électricité, communication, eau, égouts et que sais-je... Que resterait-il de Paris après une panne d'électricité de 10 jours? Combien de survivants? La question n'est pas si mais quand cela va-t-il se produire.

Homo sapiens, crée les conditions de sa destruction. La sagesse devrait à tout le moins nous en faire prendre conscience.