Des signes pour bébés

Il est assez rare qu'il y ait des bébés dans mon entourage. Je ne sais pas pourquoi on donne un ours aux bébés et pas de bébé à un ours. Mais j'ai vécu une passionnante expérience de communication en fin de semaine.

J'ai eu la visite de quelques humains. Entre autres, une maman avec une grande fille de presque trois ans (ça semble très important) et son petit frère de 11 mois. La particularité ces trois-là pratiquaient le langage des signes pour bébé, une expérience totalement fascinante. Il paraît que c'est la nouvelle mode en ville, et que si certains enveloppent le tout d'une psycho-pop un peu bêbète, il demeure que ça marche.

En très gros, il y a un dictionnaire de signes qui correspondent aux mots les plus souvent répétés devant le bébé. Dès 4 ou 5 mois, quand on dit le mot on fait le signe et rapidement l'enfant apprend à reproduire ces gestes et ainsi à dire ce qu'il veut, ressent longtemps avant de pouvoir utiliser des mots. Evidemment cela demeure un vocabulaire de base, mais savoir quand l'enfant pleure s'il a faim ou soif ou mal...quel parent n'en a t-il pas rêver?

Plutôt que de vous décrire la méthode, voici deux sites qui en parlent certainement mieux que je pourrais le faire: ici et . Sans doute, si le sujet vous intéresse, vous trouverez vous-même de la documentation plus complète et plus pertinente pour vous par de simple recherche sur l'Internet.

Ce qui m'a d'abord frappé c'est la qualité de la relation entre la grande soeur et son petit frère. Parce que le petit frère était minimalement capable de lui répondre, la grande soeur avait un intérêt pour lui qui dépassait tout ce que j'ai vu avant. Il y a sans aucun doute une réelle complicité entre ces deux-là. Et puis, il m'a semblé que le bébé était plus calme, épanoui et développé que les autres bébés que j'ai connus. Le simple fait de pouvoir ne fusse qu'un peu s'exprimer, rendait sa vie (et la notre) beaucoup plus simple.

On m'a dit que pour les 3 ou 4 premiers signes cela pouvait être assez long, une quinzaine de jour. Mais dès que l'enfant a compris le principe, il est à la recherche dans nos mimiques de nouveaux signes qui lui permettraient d'étendre son vocabulaire.

Mon jeune visiteur était peut-être plutôt bavard, mais quand il a vu le colibri manger derrière la fenêtre et s'en mis à répéter par oiseau, oiseau... par des gestes précis, j'ai premièrement tout de suite compris (ce qui n'est pas si mal pour un ours ordinaire) et après que le colibri fut parti, il m'a signé « bel oiseau ». J'en étais profondément ému.

Je sais maintenant ce qu'il me reste à faire. Je me dépêche d'apprendre le langage des signes, et j'en fais une version pour les oiseaux. Après cela on ne m'accusera plus de faire des traductions farfelues.