Piailleries du village

Je déteste le verbe twitter. Si on essayait autre chose.

J'ai un compte chez Twitter inc. Contrairement à mon compte FB que je n'ouvre jamais, la page de Twitter est presque toujours présente sur mes écrans. C'est simplement que je suis abonné à une cinquantaine de journaux à travers le monde, et que via cette page, nous sommes immédiatement informés de ce qui se passe dans le Monde.

Je suis loin de tout lire la centaine de messages à l'heure que génère ces journaux, je ne crois pas en lire 10, mais d'un simple coup d’œil, je peux sentir ce qui se passe dans le monde. Il faut croire que je suis un drogué de la nouvelle. L'information n'est certainement pas dans la manchette de 140 caractères, mais si le texte qu'il annonce me semble pertinent j'archive pour lire quand j'aurais un peu de temps. Non, pour moi ce n'est pas une mauvaise utilisation de mon temps. Avant twitter, je parcourais les sites de 5 grands journaux ( le Devoir, le Monde, New-york Times, le Gardian, la Folha) ce qui me prenait plus de temps pour une récolte moins abondante de textes d'intérêts.

On a essayé de traduire Twits, par gazouillis que mon dictionnaire définit comme : Bruit léger produit par une personne ou un animal. L'exemple par excellence, c'est le bruit indistinct que font les oiseaux dans un arbre. Les twits n'ont rien à voir avec un bruit léger, tout au contraire, c'est une affirmation qu'on voudrait la plus bruyante, la plus percutante, dans le bruit de fond que produit le village, d'autant plus que ce village est devenu global et très bruyant.

Je propose donc, piailler et piaillerie pour décrire l'action de twitter. Les oiseaux piaillent pour trois raisons : dire qu'ils sont là (affirmer le territoire), crier au danger et dire qu'ils sont désirables (je veux baiser). Je peux affirmer avec beaucoup d'assurance que ces trois affirmations couvrent 90% de ce que je lis sur ce média.

Ne vous sentez pas obligés de me lire, je piaille comme tout le monde.