Tweet, micro-billet?

Le CSLF propose micro-billet pour traduire Tweet... j'hésite.

Les médias sociaux venant de la sphère anglophone, il est logique que le vocabulaire qui y est attaché donne naissance une flopée de néologismes bien désagréables à l'oreille. L'office Québécois de la Langue Française propose des termes, certains intéressants, d'autres qui m'énervent.

Le Conseil fait même un petit concours vous permettant de gagner un iPad. Malheureusement, c'est sur le site de facebook (face de plouc) que je déteste, et dont le logiciel se permet de rajouter des termes comme « survey » et une colonne de pubs anglophones qui me hérisse le poil sur tout le corps.

J'aime et j'utilise « Courriel » et « Pourriel » des mots bien construits. L'usage, à tout le moins local, a rapidement consacré ces termes. J'aime aussi « bogue » l'enveloppe piquante des châtaignes, pour traduire les erreurs de programmation qui nous emmerdent. Étant un barbare ne représentant que moi-même, j'ai formé le barbarisme « blogue » pour m'apercevoir avec joie que le dictionnaire (québécois)d'Antidote l'avait fait avant moi. Les termes « carnet » et « billet » me semble très efficace et je les utilise aussi, même si carnet ne spécifie pas que c'est un carnet électronique, mais est-ce maintenant nécessaire?

Par contre, je n'aime pas du tout « micro-billet » pour décrire un « tweet ». Un billet c'est par définition très court, on ne raconte pas le film sur un billet de cinéma, ni sa vie sur un billet d'absence. Le dictionnaire du CNRTL dit même que billet c'est un message bref. Un micro-billet devient un message très très bref... et c'est un peu trop bref pour 140 caractères.

À mon avis, le meilleur terme pour décrire le « tweet » serait « thèse » soit une proposition qu'on affirme vraie et que le locuteur est prêt à défendre. Mais le terme de thèse est tellement connoté par le travail universitaire que cette expression ne serait pas comprise.

J'ai déjà proposé « piailler » et « piaillerie» parce que je trouve que ça décrit bien la confusion de ce média où tout le monde crie plus fort que les autres dans le but d'attirer l'attention. C'est vraiment un regroupement de moineaux se battant pour des graines dans le fumier. Et puis ça me parait plus juste que les gazouillis, qui ne contiennent pas le caractère affirmatif et agressif des piailleries.

Et puis c'est une référence à Gilles Vigneault et à ses piailleries d'école, et ça, c'est un argument qui me va droit au cœur.

Qu'en pensez-vous?