Reprise: La Phytolinguistique : Les guerriers de la lumière
dimanche 27 mai 2007, 15:35 General Lien permanent
Une reprise parce que c'est un texte que j'aime beaucoup. C'est aussi le genre de texte qu'on me reproche le plus. Trop bizarre, trop déconnecté, pas assez dans le combat quotidien. Pourtant c'est justement dans ce genre de réflexion que je cherche le sens de du combat, les mots qui unissent.
C’est assez évident que je suis un passionné de thérolinguistique. Les langues des animaux sauvages, sont le fondement de ma recherche du sens. N’ayant pas une culture, mais trop, ce qui m’empêche de voir la réalité de façon claire, je cherche d’autres outils. Je perçois assez bien la vibration des arbres. Mais ce chant est celui des animaux, c’est chant de la Beauté du Monde qui fait vibrer les arbres. Les plantes, herbes, fleurs et arbres, doivent aussi avoir une langue que j’entends si mal.
À voir les arbres autour de moi, il n’y a aucun doute, ce sont les guerriers de la lumière. L’incroyable bataille pour l’espace, n’a qu’un but, tendre le plus de surface possible vers le soleil, capter tout ce qu’on peut de la céleste énergie, manger, se goinfrer de cette énergie qui est la source de toute vie. Tous les animaux, ne sont que des prédateurs de la même molécule, la chlorophylle, qu’elle nourrisse le phytoplancton ou les plantes de toute nature.
Cela ressemble à une immense bataille, le tilleul est un féroce couvre sol, qui mange toute lumière qui tombe sur lui. Les érables forment une canopée, une voûte de feuilles, pour avoir la priorité au repas du ciel. L’orme gigantesque choisit de monter plus haut que tout les autres, avant d’ouvrir une large bouche de verdure. Les conifères semblent moins bien armés, aussi ils utilisent l’arme de l’acidification des sols, pour nuire à la concurrence. Ils ne sont pas les seuls à utiliser les poisons, le chêne est très fort à ce jeu de mort.
Il faut rendre grâce ici au dernier de tous ces combattants. L’épinette noire, chétive, avec à peine un plumeau d’aiguilles au sommet, avec une croissance si lente qu’il faut 100 ans pour atteindre les 10 mètres, se permet de dominer la forêt boréale, la plus grande forêt sur la planète. C’est probablement l’arbre le plus fréquent sur la terre. Il n’est ni le plus fort, ni le plus cruel, il est simplement le plus résistant.
Pourtant, tout ce que je sais du monde, c’est que les combattants ont tort. Les porteurs de gênes sont parfois obligés de se battre pour affirmer la supériorité de ce qu’ils ont à transmettre. Mais ce n’est qu’une phase très transitoire de l’ensemble de la vie. La vie est basée sur l’entraide et la collaboration. Le prédateur et la proie collaborent à l’amélioration de la beauté du Monde.
Qu’est-ce que je n’entends pas du chant de la forêt? Faudrait-il que j’écoute les champignons? Couché, l’oreille contre le sol, entendrai-je les messages chimiques que se disent les plantes? Ou faut-il que j’apprenne à entendre par le nez?
Commentaires
Aaah les champignons ! C'est magique. C'est beau et en plus, c'est très bon... enfin... mieux vaut se méfier ! Il paraît qu'il y a des ronds de sorcière (quel beau nom pour le mycélium) qui font des milliers de kms de diamètre, s'étendant sur tout un continent au fil des siècles.

Et les hêtres ? Sont pas beaux, p'têt, les hêtres ? Mmmmmhhh ? Blague à part, c'est vrai ce que tu dis, c'est la bataille muette pour la survie mais c'est aussi grâce à eux qu'on a encore la possibilité de respirer à pleins poumons. Merci les arbres !
Un très beau film a été fait sur eux : "Arbres", voir la bande annonce ci-après :
www.cinemovies.fr/fiche_f...
Je ne sais pas très bien avec quoi tu entends mais il me semble que tu entends assez clair
PS : en tous cas, le captcha et moi, c'est la guerre. Et de deux ! et de trois ! Non mais, il le fait exprès ?
Je parle aux plantes qui sont sur le balcon, dans la cour de l'immeuble... déjà, bien que j'en prenne soin (mais moins que mon homme) je ne les considère pas comme "miennes".
Et puis je les remercie quand je les ai prises en photo, après bien entendu leur avoir demandé la permission...Je suis un prédateur (d'image!) poli moi!
Mes voisins m'ont définitivement rangée dans la case "foldingue irrécupérable" et me soupçonnent certainement de fumer des feuilles et de manger des champignons rigolos! Huhu! Ben non... ;o)
N'empêche qu'elles me le rendent bien, les plantes. Sans cette collaboration, mes images ne seraient pas ce qu'elles sont.
Les arbres, pour le moment je n'en sais trop rien... tout au plus je croise le chemin d'arbustes. Mais depuis samedi, nous avons un nouvel habitant dans la cour: un érable.
Je m'en vais expérimenter quelques mots avec lui ;o)
Ils feraient presque peur les arbres.
il y a aussi des plantes qui poussent à travers des grilles, et des parasites qui s'enroulent autour d'autres arbres. J'ai vu, une fois, un arbre qui avait l'air de sortir d'un mur...
Les plantes sont passionnantes, mais tu aurais du mal à enregistrer leurs dialogues pour les mettre en ligne...
Déconnecté ce type de billet ? Je ne comprends pas pourquoi puisqu'il est question de combat / collaboration entre espèces (végétales). Et nous qui avons été abreuvés de l'histoire du Chêne et du Roseau en plus...
Il y a des histoires étonnantes entre les arbres et leurs plus ou moins parasites comme le gui et certains champignons.
Et puis, n'oublions pas dans nos petits gestes quotidiens : épargnons aux plantes d'intérieur les cris d'horreur de la laitue que l'on coupe avant de la mettre en salade, si, si (il y en a qui ont enregistré cela)
Bon, Moukmouk, tu ne vas pas me virer des commentaires un de ces quatre ?
je ne sais pas si le chant des champignons s'entend par le nez ou par la bouche mais je suis sûre qu'il s'entend déjà avec les yeux .
meerkat>si on demande la permission à la salade de la manger je suis sure qu'elle ne hurle pas mais s'offre à nous comme ses autres amis du potager que nous faisons pousser avec amour lol
D'une forêt à l'autre, de la boréale à l'équatoriale, il me semble que le combat est le même. Loin d'être loufoque ou déconnecté ton billet est essentiel. Et beau.