l'intelligence distribuée
dimanche 7 juin 2009, 10:55 Ecolo Lien permanent
un commentairre du dernier billet me questionne furieusement, je vais tenter une réponse.
Les dauphins sont-ils l'avenir de l'homme? il faut se rendre à l'évidence, à moins d'un changement radical des comportements, les humains n'en ont plus que pour un très bref moment. Moins de 100 ans. Jeune, la bombe atomique me faisait craindre le pire, maintenant je vous bien qu'il n'y a pas besoin d'une catastrophe particulière, d'une cause, la cité humaine s'effondre sous son propre poids.
Je regarde les animaux depuis assez longtemps pour bien comprendre que comme individu, l'humain n'est pas et de très loin la bête la plus intelligente. A mon avis c'est le grand corbeau "corvus croax" mais c'est tout à fait contestable. Non ce qui fait la particularité des humains c'est la capacité de transmettre d'une génération à l'autre beaucoup plus que ce que la mémoire peut contenir, c'est la bibliothèque. Et encore, il y a quelques années, le temps de rendre disponible ces informations étaient relativement lent. Maintenant la bibliothèque s'appelle internet, et la presque totalité du savoir humain est disponible presqu'instantanément. Encore faut-il être capable de s'en servir mais c'est une autre histoire.
Une autre particularité de l'humain est dans sa capacité de modifier intensément son environnement pour l'adapter à une stratégie immédiate de survie. Ce n'est pas très original plusieurs espèces font de même avec des résultats similaires et la Terre telle que nous la connaissons est le résultat de l'effort de la vie pour l'adapter. L'oxygène moléculaire a été développé par les algues bleues-vertes et une nouvelle forme de vie plus complexe a été possible. C'est la course à la complexité pour la conservation de l'énergie donc de l'information.
Les termites sont un bon exemple d'intelligence distribué et de capacité d'adapter l'environnement aux besoins de la colonie. On crée une cité qui semble en parfaite autarcie, une défense excellente contre les éléments extérieurs et qui s'écroule toujours de la même façon, en épuisant les ressources du milieu qui l'entoure. Les villes humaines se sont toujours écroulées de la même façon, en épuisant les ressources du milieu. L'orgueilleuse Rome, Thébe la toute puissante et Tenochtitlan la plus forte cité de tous les temps se sont écroulées de la même façon, écrasées sous leur propre poids.
J'achète des produit chinois dans ma rue, je mange des légumes africains, je bois du vin chilien à Paris, il n'y a plus qu'une seule cité sur la petite Planète, une cité à bout de ressources, une cité déjà en train de s'écrouler.
Les fourmis sont les entités qui sont allées le plus loin dans l'intelligence distribuée. Leurs capacité de conserver l'information et de modifier l'environnement est stupéfiante. Il est possible que ce soit les fourmis qui survivent aux hommes. Par contre les dauphins sont retournés à la mer ce qui permet une accélération de la transmission l'information maiis les prive de la capacité de réellement adapter l'environnement à leurs besoins. Ils ont la stratégie du nomade ne prendre que ce qu'il y a de trop et se déplacer pour survivre. Le fait de communiquer avec des sons à très hautes fréquences leurs permet de transmettre des images très précises et complexes, et donc de faire partager des masses colossales d'information. Un peu comme dans la mémoire vive d'un ordinateur, il faut que le message soit continuellement ré-alimenté en énergie pour survivre.
Peut-être que c'est l'avenir des humains, ne plus cultiver la Terre, ne plus adapter l'environnement à court terme, mais se servir de l'internet pour faire circuler l'information, en se déplaçant continuellement pour ne plus laisser de traces dans le paysage.
Commentaires
Ne plus être sédentaires, c'est effectivement diminuer aussi les problèmes de "propriété" et de "possessions".
Mais ne sommes nous pas trop nombreux sur terre pour cela ?
Tili--) Mais nous sommes déjà trop nombreux, et le chois est de savoir si la population de la terre va réduire de 50 parce que nous acceptons de changer ou 80 % si nous n'acceptons pas
Si nous voulons sauver la planète l’urgent est de passer de la conscience individuelle à la conscience collective, de faire que notre société qui est de plus en plus individualiste retrouve le sens du nous.
En bon citadin, et tout indien que je sois, je ne connais rien aux choses de la nature. Je laisserais donc les experts dire s’il faut être dauphin, termite, corbeau où fourmi, voire même si ce n’est pas un nouveau cycle d’évolution qu’il faut entamer.
En revanche, ma faible connaissance de l’Homme, me convainc qu’il faut qu’il retrouve le chemin de la transcendance, une transcendance débarrassée des dieux, une transcendance de l’homme par l’homme, fut-il dauphin, corbeau, termite, fourmi ou tout à la fois.
L’Homme a dans son histoire déjà connu des cycles de transcendance et de décadence. Je pense que nous sommes en bas de cycle. Le sentiment d’urgence grandit, la crise économique est une opportunité et les choses bougent avec par exemple l’arrivée d’Obama.
Nous pouvons, nous devons être optimistes.
L'ours voudrait- il l'éternité en se transformant en dauphin ? il me vient à trouver que ce grand déploiement (home , les livres ....) même si le film est diffusé gratuitement, représente un superbe business .Avant on détruisait puis on allait à confesse et on achetait des indulgences . Maintenant les moyens sont plus grands on détruit puis on fait une fondation . J'ai beaucoup de mal à rejoindre les grandes messes quand je lis les noms des sponsors . Soutenir des actions plus réelles à mon niveau , avoir une attitude que je pense citoyenne oui, j'essaye dans mon quotidien . Je me refuse à croire à ce message alarmiste qui me rappelle tellement celui de l'insécurité qui a équipé en peu de temps la planète de millions de caméras et ce n'est qu'un début .
Alors la fin de l'humain , tu vois elle pourra être filmée mais qui sera encore la pour la regarder ?
Marianne--) Les efforts individuels sont très certainement nécessaires, mais nettement insuffisants. Sans un changement dans la politique économique le désastre est certain. Il ne faut pas faire plus ou moins de la même chose mais changer radicalement notre façon de faire. Il ne s'agit pas de croire mais de constater l'ampleur des dégâts.
Maintenant oui Pineault tente de s'achèter une belle image, mais je ne pense pas que cela à changer le contenu et l'intensité du message.