La drague chez les cabillauds
mardi 15 septembre 2009, 15:37 Nokosa et l'amour Lien permanent
En commentaire sur mon billet le thon et le saumon, TilI me dit qu'elle veut avoir espoir. Moi aussi, je veux avoir espoir, mais je vais tenter d'expliquer pourquoi je pense que le point de non-retour est passé.
J'ai déjà fait entendre des chants de cabillauds qui sont malheureusement disparus quand je suis passé de la version 1 à la version 2 de dotclear sans que je puisse les remettre, zut de zut. En gros, le poisson crée des pressions sur ses vessies natatoires ( ce qui lui sert à flotter à la hauteur qu'il veut) et ça sonne comme un rot. Exemple :
Comment les cabillauds réussissent à communiquer avec des moyens aussi limités ? Je ne sais pas. Après tout les dauphins qui nous observent doivent se dire eux aussi des humains comment peuvent-ils communiquer avec des oreilles aussi peu performantes... Sauf qu'il est évident que des poissons d'expérience peuvent guider le groupe avec ces sons.
Il y a aussi au moment de la reproduction que le rôt à de l'importance. Il semble que la ponte soit simultanée. Au bon moment, un et puis des mâles du banc se mettent à faire un son ce qui déclenche une frénésie certaine chez les femelles du groupe ce qui excite beaucoup les mâles, ce qui fait un gros effet chez les femelles qui...enfin vous comprenez bien qu'il se prépare la super partouse. Tout à coup les femelles se mettent à pondre et les mâles à jeter leurs semence dans la mer.
On comprend bien que si une femelle pond et que le mâle la suit, la chance qu'un spermatozoïde convenable rencontre un oeuf dans l'immense volume de l'océan est plutôt faible. Alors que si deux mille femelles pondent et que deux mille mâles tentent de féconder les oeufs le succès de reproduction est beaucoup plus grand parce que la densité de gamètes est beaucoup plus grande.
Alors, je fais l'hypothèse que si le nombre de cabillauds n'augmentent pas (ou très peu) sur les Grands Bancs de Terre-Neuve, c'est qu'il n'a plus assez de poissons pour que ce mécanisme se déclenche et que le succès de reproduction est très faible. Les femelles pondent encore mais très peu d'oeufs sont fécondés.
Les thons vivent aussi en grand groupe et pour nager avec une telle coordination, il y a certainement un moyen quelconque de communication. Je fais aussi l'hypothèse que la taille du groupe est très importante dans le succès de reproduction et que passé un certain niveau de pêche, il y a de moins en moins de petits thons.
La reproduction en captivité est très difficile. Après des essais depuis 10 ans ( je pense) en 2009 on a réussi à faire pondre une femelle avec une stimulation par des hormones et un implant. Ça ne fait même pas deux semaines, alors je ne sais pas si l'expérience est concluante. À mon avis, il serait possible de sauver les thons en arrêtant la pêche et en étudiant le mécanisme de communication qui déclenche la ponte. Autrement, il risque de se produire la même chose que pour les cabillauds. Il reste des poissons mais pas assez de juvéniles pour garantir la survie de l'espèce.
Commentaires
Oui, l'homme a fait beaucoup de mal. Oui nous ne savons pas si cela est "récupérable", oui il faut quand même essayer de sauver ces espèces...
On a du boulot, hein Moukmouk...
En résumé, les cabillauds sympho-niquent et les thons baisse d'un quart .... de ton....
donc tout ceci est sonore.
NonoST