Maturation sexuelle précoce des fillettes
lundi 16 août 2010, 12:47 Ecolo Lien permanent
Une pluie d'articles font état d'une transformation radicale chez les jeunes Américaines.
Le très sérieux journal de l'académie de Pédiatrie des USA publie une recherche sur 1239 fillettes de 6 à 8 ans. Près de 15% des petites filles montraient des signes de puberté précoce, un doublement au cours des dix dernières années. L'article démontre qu'il y a une relation statistique entre le revenu familiale et l'apparition de la puberté. Plus la famille est pauvre plus le risque est grand.
L'article réfléchit aussi sur les
conséquences physiologiques (arrêt de la croissance, augmentation
du risque de cancer, transformation psychologique) et indique un lien
statistique entre la puberté et l'obésité. Les fillettes ayant un
excès de poids avaient un développement des seins plus important,
montre l'étude. Les graisses corporelles stimuleraient la production
d'une hormone, la leptine, nécessaire à la puberté.
Mais
d'autres facteurs interviennent, considèrent les auteurs, comme
l'exposition à certains produits chimiques qui contiennent des
agents proches de l'estrogène, tels que les phthalates (en gros les
plastifiants). Une étude en cours de l'équipe de recherche vise à
vérifier, au moyen de tests de laboratoire, le lien entre
l'exposition à ces produits et les niveaux d'hormones.
D'autres études montrent qu'en Europe
de l'ouest aussi, l'age des premiers signes de puberté tend à
baisser bien que le phénomène soit moins important qu'aux USA.
Un lien statistique n'est pas une cause, et si la grande presse qui a largement diffusé les résultats de cette enquête se permet de faire le saut, je ne le ferai pas. De toute façon, il s'agit beaucoup de relations systémiques où un grand nombre de facteurs indépendants provoquent une tendance.
Ceux qui lisent depuis longtemps ce blogue peuvent eux même en faire la liste : la maïs, les édulcorants, les perturbateurs endocriniens, les plastifiants entre autres. Comme la rapide diminution de la spermatogénèse et la rapide baisse de la fertilité chez les jeunes femmes, nous voyons la conséquence de la société du pré-emballé et du jetable. Les facteurs qui ont permis à la population de notre petite planète de passer de 2 à 7 milliards en 60 ans, sont les même qui provoquent une chute brutale de la natalité.
Commentaires
J'ai cru lire ailleurs que le phénomène était plus grave pour les populations hispaniques; ce qui va sans doute avec le facteur "pauvreté" (et donc "mauvaise alimentation")... Le progrès à tout prix tue l'homme, lentement mais sûrement.
J'ai lu la même chose dans le journal d'ici il y a quelques mois. Avec toutes les cochonneries qu'on mange et qu'on respire, il faut bien que ça nous affecte, le problème c'est que les gens lisent ça, ils disent "oh, terrible", et puis ne font rien
Faut-il vraiment se plaindre d'une baisse de la natalité?
Je veux dire, c'est triste les gens qui veulent avoir des enfants et ne peuvent pas, mais du point de vue de la planète, nous sommes trop nombreux, c'est indiscutable et, à tout prendre, ne pas naître est sans doute un sort moins pire que de mourir des suites d'une catastrophe naturelle, d'une guerre, ou même d'un cancer à un âge précoce.
Nous payons cher l'orgueil démesuré des dernières générations.
nanouk--) c,est une réponse trop complexe pour un simple commentaire. Bien sûr il y a trop d'humains sur terre c'est insoutenable. Tant mieux, s'il y a moins d'enfants. Mais j,aimerais m,assurer que ceux qui naissent, sont en santé. Et que si certains réussissent à passer la prochaine tempête, ils puissent reconstruire un monde durable.
Sara--) "les gens" ne peuvent pas grand chose contre l'immense machine à polluer, les poulets aux hormones enveloppés dans le plastique, et toutes les bouteilles d'eau jetées dans l'environnement. Réalistement la seule chose que les gens peuvent faire c,est gueuler pour que les lois changent. Parfois ça réussit, mais souvent comme dans le cas des OGM les monsanto de ce monde sont trop puissants et les états ne résistent pas à leurs pressions.
bismarck--) pauvreté et poulet aux hormones. ce n'est pas la cause mais une cause parmi les autres. Mais aussi pauvreté et décharges en plein air, de l'eau contaminée, et le travail des enfants. les cas suivent les niveaux de revenus, les noirs sont plus pauvres que les hispaniques... Plus de cas chez les noirs et ensuite chez les hispaniques, enfin chez les blancs.
Tu connais mon point de vue sur la question. Il est un peu désespéré, et à la fois optimiste. Si nous ne prenons pas à bras le corps la question des ressources limitées et du gaspillage forcené, nous tomberons comme des mouches, de faim ou de maladie ou de stérilité ou de poison, dans les tempêtes et les coulées de boues, dans les éruptions volcaniques sur des villes surpeuplées, dans des ras-de-marée sur des côtes très habitées, et la liste est longue, sans parler des guerres de pénuries, eau potable, dernières gouttes de pétrole, derniers refuges habitables.
La logique de destruction est en route et nous en sommes les initiateurs. Nous, en tant qu'humains, car je ne me sens pas véritablement fautif dans le processus, et je ne veux pas tomber dans les errements de dénoncer une faute collective. Il y a des mécanismes économiques, sociaux, historiques, culturels, qui ont conduit à ces dérives, et s'il y a des coupables, il faut les chercher parmi les puissants de ce monde, car ils savent, et ils profitent, et ils pourraient agir, prendre les décisions pour freiner, alors qu'ils encouragent et flattent la pente savonneuse.
Arrêter le cours des événements me semble déjà impossible, tout au plus pourrait-on atténuer le choc.
Le paradoxe est que l'humanité survivra à ces tempêtes, sauf déclenchement du feu nucléaire, et peut-être même dans ce cas. Le combat cessera faute de combattants. Il restera deux milliards d'hommes, ou cinq-cent-mille, moins encore peut-être, assez pourtant pour que tribus après tribus, îles épargnées et recoins de survies, l'aventure reprenne. La tragédie sera peut-être une grande catastrophe brutale, dans dix ou dans cent ans, ou peut-être elle sera une longue galère de trois, quatre, cinq siècles au cours desquels la population diminuera, comme en Europe elle a diminué d'un tiers en cent-cinquante ans il y a sept cents ans. D'invraisemblables souffrances vont s'abattre.
Et un jour on retrouvera l'équilibre. Il faut déjà se préparer pour ce jour là, et bien soigner son lumignon pour éclairer son chemin pour la nuit qui s'annonce. Ni toi ni moi n'y survivrons pour la seule raison de notre âge. Notre rôle est de forger les outils dont se serviront nos successeurs, puisque nous ne pouvons pas arrêter le temps ni la folie. Je m'y emploie, et de ne pas savoir si mon travail sera utile ne suffira pas à me décourager, la faute serait de renoncer à ce travail, aussi dérisoire soit-il, aussi vain pourra-t-il être.
effectivement j'ai lu aussi ici que l'âge du début de la puberté était plutôt vers 10 ans maintenant ! normal avec tout ce qu'on ingère comme saloperies ça ne m'étonne pas... avec tous les médocs et hormones qu'on retrouve même dans l'eau du robinet (qu'ici on ne boit pas mais qu'on utilise quand même pour faire cuire le riz ou les pâtes..) pas étonnant que la fertilité ait baissé de 30% et qu'on ait tous des cancers de plus en plus tôt.