reprise: la fin du monde dans notre assiette

Une nouvelle crise alimentaire se prépare. Je tente d'analyser et de comprendre, mais comme j'ai déjà beaucoup écrit sur le sujet voici une reprise avant que j'arrive avec les nouvelles données.

L'Onu vient de le répéter notre assiette est la principale menace environnementale. Notre agriculture est insoutenable. La fin D'UN monde...

Dans son important rapport déposé le 1 juin et rendu publique hier, le Groupe sur la gestion durable des ressources (les principaux experts internationaux du domaine), a remis au Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) un rapport visant à hiérarchiser les menaces qui pèsent sur l'environnement afin d'aider les gouvernements à prioriser leurs actions. Reposant sur des analyses de cycles de vie, l'étude répertorie les matériaux et l’énergie requise pour la production, la consommation et la destruction des produits de consommation.

Le rapport classe les 27 principales sources de détérioration de l'environnement. Ainsi, la consommation de viande et d'énergie (particulièrement d'énergies fossiles) constituent les deux principaux facteurs qui rendent l'empreinte écologique mondiale insoutenable.

L'agriculture à elle seule consomme 70 % de l'eau douce et a transformé 38 % de la surface du globe. Elle est aussi à l'origine de 34 % des émissions de gaz à effet de serre, de 60 % de la pollution des eaux (phosphore et azote). Les productions de viande et de lait sont les plus destructrices, notamment à travers la production de la nourriture pour animaux : plus de la moitié des cultures vivrières mondiales sont de nos jours destinées à l’alimentation des animaux.

J'en parle souvent (c'est la thèse principale de ce bloque) la production de plus de nourriture ne solutionne pas le problème de la faim, mais ne fait qu'augmenter le nombre de mangeurs. C'est la disponibilité de nourriture qui détermine la taille d'une population, c,est aussi vrai pour les lapins les renards, les loups, les oies et les humains et les vers de terre. Le choix que nous avons fait de manger du pétrole par la filière maïs-soya-viande a fait explosé la population d'humains de 1,5 à 7 milliards d'humains en moins de 70ans.

Tout le monde parle de l'énorme coût en énergie de nos réseaux de transports, mais personne ne parle du coût encore plus considérable de l'agriculture comme s'il était impossible de poser la question la plus centrale pour nous et nos enfants, comment allons nous pouvoir manger ?

Les experts de l'Onu ont bien raison de placer l'agriculture au premier rang des menaces environnementales. Ça risque de nous tuer bien avant le réchauffement global ou que nous soyons enterrés par nos poubelles. La solution est manger moins de viande, ou bien manger notre voisin.