Il faut quand même en parler

Les résultats de l'équipe de l'Université de Montréal publiés dans la revue Science le 18 mai, est maintenant confirmé par des équipes du MIT et une équipe de East Anglia en Angleterre. L'océan n'absorbe plus le CO2 au même rythme.

Les sciences du climat ont fait des progrès extraordinaires depuis 15 ans, mais il reste encore énormément à découvrir. Mais cette découverte change la perspective du combat pour les changements climatiques. D'après les données du GIEC (groupe intergouvernementale d'études sur le climat) les océans qui entourent l'antarctique devaient absorber de quinze à vingt pour cent des CO2 produits par les humains.

Mais le constat est clair, en se réchauffant les océans froids absorbent de moins en moins le CO2 et le risque d'emballement du climat devient de plus en plus grand. Ce n'est pas la seule question où les données du GIEC sont maintenant contestées ( quatre mois après leurs publications), mais on ne peut pas nier l'importance de la chose.

La nuance (et elle est de taille) c'est que le GIEC dit si on arrête de surproduire des CO2, il va y avoir de très grands changements, mais on va pouvoir s'adapter. Si le climat s'emballe, on ne pourra pas s'adapter: peut de chance donc que les mammifères (humains compris) survivent.

Il ne s'agit pas de se décourager et de préparer la dernière fête. Il s'agit de comprendre l'importance capitale de cette bataille. Individuellement, malgré toute notre bonne volonté, nous ne pourrons pas changer la course folle vers la catastrophe. Il ne s'agit pas de changer nos habitudes de vie, il s'agit de changer la façon dont les biens et services sont produits et distribués. La bataille devient plus que jamais politique.

Un bon début, lire le bouquin d'Hervé Kempf: « Comment les riches détruisent la planète », ça nous enlève le goût de travailler plus pour gagner plus...