La Terrible bête, encore
mercredi 18 octobre 2006, 22:34 General Lien permanent
De nouvelles données m’incitent à revenir sur la dépression. Maladie du « je », problème personnel, s’il en est. Je tenterai cependant d’élargir le cadre et de tenter de comprendre l’évolution du phénomène.
Dans un précédent billet, j’ai tenté à la fois de décrire l’ampleur de l’épidémie et d’insister sur la nécessité d’aller vers notre ami dépressif, de tenter d’ouvrir la porte, ou à tout le moins de dire : non, tu n’es pas seul.
Une enquête récente dit qu’un million deux cent mille canadiens au travail, souffrent de symptômes évidents de dépression. Cela veut dire que plus d’un travailleur canadien sur vingt vit avec le problème. Cela ne compte pas les dépressifs qui sont incapables de travailler. Impossible de connaître le sérieux de cette enquête. Mais, il y a certainement une indication du caractère épidémique de cette maladie.
On continue à traiter cette maladie à coup de pilules, d’inhibiteur de la recapture de la sérotonine, et de psychothérapie comme s’il s’agissait d’une mauvaise grippe, et que c’est une fatalité d’être atteint par l’épidémie. Qui s’occupe des causes? Qui dira que ce n’est pas de votre faute? Qu’il faut se couvrir avant de sortir parce qu’on attrapera la grippe?
La dépression est causée par un sentiment d’échec. Et on vous le démontre en répétant que vous en êtes la cause, vous êtes un perdant. Dégagez, la marche de la société libérale ne supporte pas les faibles et les incapables comme vous. Allez-vous faire soigner, vous pourrez réintégrer le troupeau des consommateurs quand vous saurez tenir le rythme de la course vers la falaise.
Dans les sociétés tribales, la maladie du « je » s’exprime par la possession. Si dans la société libérale le « je » se meure de ne pas avoir les liens qui lui permettent d’exprimer la solidarité, nécessaire à la vie. Dans la société tribale, le « je » est parfois étouffé par le trop de liens de solidarité et il s’invente une nouvelle personnalité perturbante pour prouver son existence. Le « totem » est une forme de thérapie douce pour permettre l’existence du « je » contre la surprotection.
Laflote pausait il y a quelques jours la question : « qu’est-ce qu’être de gauche ? ». Devant le présent vide de sens, l’isolement qu’on veut nous imposer pour faire de nous des serviteurs dociles de la société de consommation, je crois que l’acte le plus révolutionnaire qu’on peut poser est de se faire des amis. Il faut reconstruire les liens, rebâtir la solidarité qui nous est aussi essentielle que l’air et que l’eau.
Nous sommes responsables de ceux qui nous entourent. C’est le seul remède que je connaisse à la présente épidémie.
Commentaires
ah c'est sympa comme thérapie. Les amis. oui ça me plait.
Des réflexions qui n'engagent que moi:
Tu pars de l'hypothèse que la depression est la conséquence du sentiment de solitude. En fait La définition de la dépression c'est de couper et de refuser les liens. Donc pour moi ce serait plutôt la cause de la rupture.
Tu pars de l'hypothèse que c'est une maladie du "je". Je crois que c'est plutôt une maladie du "tu". Un deuil, une rupture amoureuse, la perte de l'estime de quelqu'un. Le lien à la personne perdue, ou déçue, au "tu", prends toute la place. Les autres acteurs de l'entourage sont exclus.
Tu pars de l'hypothèse que la volonté a un rôle la-dedans. Ca me REVOLTE. La paresse, ça n'existe pas. C'est qu'il y a un obstacle psychique qui bloque. Si on arrive pas à remonter la pente, ce n'est pas une question de volonté.
Enfin tu conclues que le capitalisme a un rôle dans la dépression. Je sais que quand on veut tuer son chien on l'accuse de la rage. Mais il me semble que tu es aveuglé par ta haine du capitalisme. Au contraire, le dépressif est une cible idéale pour la société mercantile. Les séries américaines les montre par dizaine. Ally Mc beal était dépressive, comme Carry Bradshaw. Le capitalisme n'a aucun intérêt à les exclure puisqu'ils consomment. Il en a fait une mode.
Drenka--) Si j'ai pu donner l'impression que la personne dépressive pouvait en être responsable, je m'en excuse, ce n'est pas du tout le sens. Ce que je tente de montrer c,est que c'est une maladie épidémique, qu'il y a une dimention sociale au problème. La plupart des dépressions ont à l'origine le sentiment d'être inadéquat, que "je ne fonctionne plus". Dans ton exemple le choc de la rupture me parrait être un déclencheur, plus qu'une cause.
Si c,est un problème individuel pourquoi une augmentation par plus de 10 000 fois du nombre de cas depuis 50 ans?
Pourquoi une augmentation ? Peut-être parce que de plus en plus de personnes osent enfin dire qu'elles n'en peuvent plus, qu'elles n'en veulent plus, de cette vie imposée par des diktats(quels qu'ils soient, je pense que le communisme soviétique a provoqué aussi pas mal de dépressions) ?
Et en ce cas, ce serait peut-être une pas si mauvaise nouvelle que çà ?... tu sais, comme la fièvre, bien qu'elle fasse peur et inquiète, montre aussi que les défenses immunitaires du corps fonctionnent très bien.
Ou comme le fait que de plus en plus de femmes portent plainte pour viol peut laisser penser qu'il y a de plus en plus de détraqués... idem pour la pédophilie... ou la maltraitance des enfants.
"Etre heureux n'est pas nécessairement confortable".
La dépression, ou plutôt la crise aïgue qui permet de poser le diagnostic (le pétage de plomb, la tentative de suicide...), c'est le début d'une remise en question profonde des valeurs qui nous ont portées jusqu'alors. Si le déclenchement en est "sociologique", le travail reste personnel, individuel et unique. A chacun de faire le tri, de jeter, garder, changer d'avis, sur toutes ces "valeurs". Et de le faire en conscience.
Mais l'un et l'autre sont liés, on ne peut privilégier l'un par rapport à l'autre, ils sont en interraction permanente.
Oui, c'est difficile et douloureux, la dépression... oui, la dépression fait très peur parce que c'est difficile à voir, et que la plupart du temps, on ne veut pas voir, on dénie... Mais dans le fond, c'est pas une si mauvaise nouvelle que çà... puisque après le chaos, il y a la conscience, il y a la vie.
Alors je suis bien contente, j'ai été très révolutionnaire cette année et quelques mois passés...
Un pas de fait déjà, on considère enfin la dépression comme une maladie. Il y a encore quelques années, on haussait les épaules devant ces gens qui n'avaient pas la volonté de se secouer un peu.
Que de chemin reste à faire, pour que les "je" du monde arrivent à vivre bien (avec eux mêmes et ensemble...)
voilà une maladie face à laquelle je me sens bien désarmée. La dépression et l'isolement, la fermeture sur soi comme dans une coquille, font que l'amour, la main tendue, l'oreille attentive ne peuvent faire des miracles (enfin, c'est mon expérience. Cela est très frustrant de ne pouvoir aider suffisamment la personne dépressive). Même si tout cela reste indispensable, je crois que la dépression doit aussi être traitée comme une maladie à part entière. Indispensable pour en connaître les origines (qui peuvent être très inattendues) et trouver les remèdes pour s'en débarrasser.
Trollette--) Il y a bel et bien une nette augmentation du nombre de dépression, et j'en cherche l'explication. On ne peut pas se fier au chiffre de l'Urss mais cela semble indiquer que les taux de dépressions étaient plus faibles qu'en occident, mais il y avait d'autres maladies mentales. Oui, il y a une augmentation très importante du nombre de dépression et pas seulement parce que les gens le disent plus. Je cherche pourquoi tout simplement...
Quand tu parles de remise en question des valeurs, je pense que nous cherchons dans la même direction. Quelles sont ces fameuses valeurs qui conduisent à la dépression?
Anne--) les réseaux de solidarité me semblent tout à fait la réponse au problème social. Puis c,est chouette d'avoir des gens autour de soi.
Candy Froggie--) bien sur que c'est une vrai maladie, très grave en plus et qui doit être traitée. Mais on peut se poser des question sur l'origine de l'épidémie. Et tu as bien raison, c,est tellement difficile d'entrer en contact avec une personne déprimée, mais il faut quand même tenter. Parce que ce n,est peut-être pas notre main tendue qu'elle prendra, mais elle aura besoin d'en prendre une pour s'en sortir.
Ah... l'aide... encore une notion qui parait évidente et simple et qui est très complexe...
De ce que j'en ai vécu, la dépression vient aussi du fait que plein de gens savent mieux que soi ce qui est bon pour nous.
"Ah mais reste pas enfermée, tu devrais sortir, mais bouge, fais quelquechose ! J'en ai marre de te voir te traîner comme çà, ça me rend dingue."
Je ne juge pas hein, j'ai été des deux côtés de la barrière...
En ce que me concerne, un des gros noeuds de ma dépression, c'est qu'on ne m'a JAMAIS vraiment demandé mon avis sur comment j'avais ENVIE d'être aidée. Et si d'aventure, on l'a fait, ma réponse n'était pas entendue.
Je ne demandais même pas qu'on m'accorde ce que je demandais, hein, mais qu'on ECOUTE. Et qu'ensuite, on me dise, tout simplement : "ça oui, je veux bien, ça non, pas possible."
Pas qu'on me réponde des trucs comme "mais c'est complètement irrationnel ce que tu demandes, pfffffff, t'es compliquée comme fille quand-même ! " et là, encore, c'est du soft... parce que le plus souvent, ce que je devais entendre, c'était plutôt : "tu souffres ? Ah mais ma pauvre t'es pas la seule hein.. tiens, moi par exemple, t'as pas idée de ce que blablabla..."
Au final, c'était moi la dépressive qui finissait par consoler celle qui venait m'aider... et je me disais ensuite que vraiment, de quoi je me plaignais, moi et mes "petits" problèmes de fille égoïste et capricieuse ?
Voilà pourquoi au bout d'un moment, "l'aide", on n'en peut plus, on n'en veut plus...
De l'autre côté de la barrière, celle de l'aidante, ce qui est difficile à gérer, c'est l'impuissance à aider. Parce que souvent, on pense à la place de l'autre. On n'a pas forcément tout faux sur ce qui aide, mais sur la façon de faire (cf sur ce que je dis plus haut).
De mon expérience (qui vaut ce qu'elle vaut mais c'est la mienne), il me parait important de responsabiliser le dépressif, en lui demandant à lui directement "de quoi as-tu besoin ?".
ça parait simple, voire simpliste, évident, le bon sens même. Pourtant, combien de fois le fait-on réellement ?
Et poser cette question n'oblige en rien à accéder aux demandes du dépressif, surtout si on ne veut pas le faire (pour des raisons qui nous regardent et qu'on n'a pas à justifier non plus.) A partir de ce qui est dit, là, on peut commencer à parler, dénouer quelques noeuds, trouver des pistes de réflexion.
Oui, effectivement, c'est un boulot de professionnel. Et y a pas moins bien placé qu'un conjoint ou un parent ou un enfant pour aider un dépressif. Ni non plus les médicaments. ça va un temps, ça supprime les symptômes, mais ça ne guérit RIEN. Et surtout ça ne fait pas le travail à la place du dépressif.
ça parait encore tomber sous le sens, pourtant....
La dépression est une maladie, oui, mais pas une maladie "comme une autre" parce qu'elle touche à l'intime, à ce qu'il y a de plus intime. Et ça, y pas de pilule pour le "soigner".
D'ailleurs, je pense très sincèrement qu'on ne guérit pas de la dépression, on ne s'en débarrasse pas comme d'une bonne grippe, on la soigne, on apprend à gérer ce qui se passe en soi.
Et on vit bien, très bien même. Mais on passe d'abord par l'enfer.. l'enfer c'est les autres... mais c'est aussi et surtout soi-même.
Tout ceci n'a pas valeur de "vérité", évidemment, c'est juste un avis, le mien, issu de mon expérience et de mes réflexions. Il est perfectible, sans aucun doute, mais c'est le mien, et je le partage entièrement ;o)
si tu veux savoir d'où vient réellement la dépression, moukmouk, étudie tous les bouquins et le site d'Alice Miller :
www.alice-miller.com
J'ai connu la dépression, j'en suis sortie...
Et fo arrêter avec les soit disant "avantages des sociétés tribales", parce que s'ils ont moins de pb psys que nous, c'est parce qu'ils en ont plus à trouver leur graille tous les jours et qu'ils ont besoin du groupe pour ça. Et pas parce que leurs coutumes ou leurs traditions sont meilleures que les autres... Les traditions quelles qu'elles soient, enferment du moment qu'elles interdisent l'accès de tous à la connaissance et l'expression de l'unicité de chacun. Et dans les sociétés dites "tribales", on peut pas dire qu'ils soient en général pour le partage, vu que la connaissance, c'est le chef et le "médecin" qui les détiennent avec avidité et égocentrisme... Groumpf !
ya des jours fo pas me chercher.
sosorry.
biz komême.
Bon, ben dis donc, en tous cas on peut dire que ça inspire comme thème

Etant quelqu'un qui a connu la VRAIE de VRAIE dépression, je viens donc ici témoigner.
Juste pour commencer, une petite info : en temps de guerre, les états dépressifs et même psychotiques DIMINUENT... Et oui, lorsque l'on est vraiment dans la merde, lorsque l'on a un réel très difficile, voire dangereux, à affronter, l'être humain tout à coup se focalise dessus et n'a plus d'autre choix que d'ETRE.
Sinon, je ne suis pas d'accord avec Drenka (mais c'est pô grave hein ;-D) : c'est là toute la force du capitalisme que de savoir repérer les personnes à toucher... Tout comme, à mon époque (et je ne suis pasnon plus centenaire hein !) il n'y a avait pas toutes ces pubs et "marchés" pour adolescents hormonalement en fôlieuh.
Par définition, le dépressif ne consomme pas puisqu'il n'a envie de RIEN (peut-être juste l'envie de mourir et même là encore, parfois il n'a même pas ma force de dl'avoir cette envie). Je crois que toutes ces séries (de merde) que Drenka cite sont en fait conçues pour celles et ceux qui sont sur le point de... (et là, putain, y'a du monde au portillon) et non pour celes et ceux qui y sont le nez dedans.
La dépression c'est un état dans lequel on voit le monde tel qu'il est, enfin plus que le monde, c'est surtout la noirceur absolue qui apparaît paradoxalement au grand jour, celle dans laquelle nous nous sommes foutus tout seuls, comme les grands inconséquents que nous sommes !
La dépression a à voir avec l'estime que l'on a de soi et avec cette putain de forme de pensée qui revient à nous faire croire que cette estime passe par le regard d'autrui. Encore un problème de VALEUR. Heurk ! Et oui, "parce que je VEAU bien !!"...
Bon, je pourrais en écrire encore des tartines, mais bon, après ça ve devenir pénible à lire
Pour sortir réellement de la dépression il faut revivre son enfance dans toute l'horreur qu'elle a pu etre. et remettre ses parents et soi à leur vraie place.
point. ya pas d'autre solution.
Ya tout un contexte de société et autre, mais l'essentiel ce sont les relations précoces et tout ce qu'on y a enduré en devant fermer sa gueule et comprendre "ces pauvres parents qui ont fait ce qu'ils ont pu".
Vive l'enfance libre ! Vive la liberté retrouvée ! Vive Alice Miller, la seule qui soit au plus juste de la vérité dans tout ce bordel !
La !
Freefounette--) je n,ai pas connu personnellement la dépression ( des petites déprimes bien sur). Les sociétés tribales ont des problèmes psy à la tonne, mais d'autres problèmes. cela pourrait peut-être nous permettre de réfléchir sur le problème non?
ce que tu décris est une stratégie de sortie de crise probablement très valable. Mais ça ne répond pas aux questions pourquoi il y a présentement une épidémie de dépression et pourquoi le nombre de déprimés augmentent.
Mouk>> Quand tu dis qu'on peut se couvrir avant de sortir comme pour une grippe, tu dis clairement qu'on peut éviter la dépression si on en a la volonté.
Par ailleurs, je ne crois pas que ce soit un problème social. D'après toi, il y aurait plus de dépressions parce que l'égoisme serait exacerbé dans cette société au point de gommer les liens entre les individus. C'est exactement le contraire qui se passe: Aujourd'hui, la société est plus ouverte et tolérante qu'il y a 50 ans (en tout cas dans notre société occidentale). Les moyens de communication sont bien plus nombreux. Je n'aurais jamais pu communiquer avec toi il y a 50 ans. En réalité, c'est une courbe mathématique: plus les conditions sociétales sont confortables, plus il y a de dépressions. L'explication est toute simple. Elle est chimique. On ne peut pas être bien si l'on a pas un but immédiat à poursuivre: survivre, assurer la survie de ses enfants, quelque chose qui nous adrénaline et nous cortisone assez l'esprit et le corps. Certains s'en sortent en trouvant une cause à défendre, un combat à mener, ou en se laissant emporter dans une passion qui vient combler ce vide, un amoureux, un enfant, voire un blog. Les autres, sans bouée de sauvetage, sombrent dans la dépression.
Laflote>> OK, tu as le droit d'avoir tes opinions, MAIS RETIRE TOUT DE SUITE QU'EST CE QUE T'AS DIT SUR CARRIE BRADSHAW sinon je te pète les dents.
Non plus sérieusement, bien sûr que ces séries sont édulcorées, montrer un véritable dépressif n'aurait aucun intérêt. C'était juste pour prendre un exemple de récupération par le capitalisme d'un phénomène de société. Pourquoi est-ce que la grossesse et le couple "parents sympas" sont tant encensés? Pas parce que la grossesse, c'est beau, réveillez vous les filles, relisez Simone de Beauvoir et le blog d'Angel, pas parce que l'enfant, c'est sacré, NAN, c'est juste parce que c'est le modèle qui consomme le plus.
Et je maintiens que le dépressif consomme. Oh pas des vêtements H&M, bien sûr, mais il consomme dans les deux secteurs les plus florissants: l'industrie pharmaceutique ET les médias.
Je vais essayer de m'exprimer sur le sujet... mais c'est pas gagné.

)
Le XXè siècle a connu deux guerres mondiales, les premières. Après 14-18, on a dit "plus jamais ça", que ce serait "la der des der". Résultat, on a remis ça, 30 ans plus tard.
Je crois que l'Histoire n'est pas innocente dans la prise de conscience des hommes de la fragilité de la vie.
Et puis, il y a eu Hiroshima et Nagasaki, l'horreur du nucléaire...
Après... je ne sais pas. Je pense que l'homme est effectivement davantage tourné sur lui-même qu'autrefois, qu'il "s'écoute" davantage, mais est-ce que ce retour sur lui-même n'est pas -malgré toute la souffrance qu'elle réveille le plus souvent- une "avancée": l'homme a perdu son innocence (c'est un peu le mythe de la caverne) au fil des siècles, il est plus mûr des expériences passées, mais il est forcément aussi plus craintif...
Mais peut-être que je m'égare...
Pour revenir à la dépression, je crois Moukmouk, que si notre appartenance au monde peut être une bouée de sauvetage, un encrage, je crois aussi que l'on est toujours tout seul avec son malheur. Que nous sommes seuls face à la dépression, seuls à pouvoir nous faire du bien, seuls à pouvoir la combattre. On le sait tous, que quand on va vraiment mal, l'autre pourra toujours nous dire n'importe quoi pour essayer de nous réconforter, ça ne changera rien dans le fond. C'est un peu le "aide-toi et le ciel t'aidera" chrétien. D'ailleurs, le psy, que fait-il dans une thérapie? Le patient se guérit lui-même avec l'aide du psy mais il est l'acteur principal de... (de je sais plus quoi à la fin! Mince!)
Bon, voilà! Comme je le pensais, je n'ai pas su dire ce que je pensais, car je ne sais pas exactement ce que j'en pense!... J'aurai tenté...
(Je crois que je suis d'accord avec Freefounette - commentaire n°11... Est-ce un point de vue culturel ou une réalité? Je ne sais pas... Je sais que tu n'adhères pas à cela... Je ne sais pas qui a "raison"...
(Pardon, je viens polluer un peu, mais j'ai besoin de dire une bêtise après tout ça...)
Moi j'aime bien les séries américaines de m*rde, Ally, Carrie, all Desperate Housewives! :D
Vache, c'est chaud les ami(e)s. J'ai jamais connu tout ça. D'autres trucs durs, bien sur, mais pas ça.
La dépression, c'est la fatigue d'être soi (titre d'un bouquin de Christophe André que je n'ai pas lu, mais je troive le titre Hment juste).

Pourquoi il y a plus de dépressions qu'avant : mais parce que nous n'avons pas une bonne guerre pour nous empêcher de nous regarder le nombril et de nous gratter nos croûtasses... Mais patience, les d'jeun's, patience, ça va viendre
@ Drenka : nananèreuh, tu peux toujours essayer de venir me péter les dents parce que je ne retirerai jamais ce que j'ai dit sur les séries dont tu as causé plus haut ;-]