Longévité comparée
jeudi 2 décembre 2010, 16:09 General Lien permanent
Une réflexion l'histoire de Roseto et le support social.
L'histoire de la petite ville de Roseto en Pennsylvanie est assez connue. Dans les années 50, les scientifiques s'étonnaient de l’exceptionnelle durée de vie des habitants de cette communauté italo-américaine. On vivait à trois familles par maison, on fumait et mangeait mal, mais les vieux vivaient avec les familles et étaient consultés dans les décisions du groupe.
Dans les années 60, un sociologue a prédit qu'avec l'américanisation de cette ville, la durée de vie moyenne tomberait rapidement vers celui des localités américaines de même taille. Il avait bien raison. Le support du groupe et la cohésion sociale sont les premiers facteurs d'une longue vie. Cette thèse rejoint tout à fait l'opinion de Boris Cyrulnik qu'un facteur important de la résilience (la capacité de se reconstruire après des problèmes) demeure l'implication dans la communauté.
Bien sûr, toute opinion sur la durée de vie de nos ancêtres est sujette à la plus grande prudence. Probablement que dans les villes européennes d'avant le vingtième siècle, la misère, la pollution et le manque d'hygiène tuaient tellement que ça fausse les statistiques. Et aussi quand les contes décrivent la très grande longévité des amérindiens, je pense que les conteurs devaient en remettre un peu pour se rendre intéressants. C'est vrai qu'avant la rencontre avec les européens, les gens d'ici ne mourraient que rarement de faim et très peu de maladies contagieuses. Mais la vie en forêt provoque assez facilement des accidents, des plaies que la gangrène rend souvent mortelles.
Je viens de consulter cinq études qui parlent de 30 ans comme durée de vie moyenne dans les villes européennes d'avant 1800 alors que les rapports des archéologues parlent d'une soixantaine d'années comme durée de vie moyenne des amérindiens avant 1500. je ne pense pas qu'il y ait un nombre suffisant de rapports archéologiques, pour que cela constitue une statistique valable, et cela n'a rien à voir avec les quelques 130 ans de vie du sage Membertou. Reste qu'il faudrait bien trouver une explication pour cette différence de durée moyenne de vie.
Ma conclusion : soignez vos amis, c'est la meilleure façon d'être en santé.
Commentaires
Bon anniversaire alors, tu n'es même pas à la moitié de ta vie !
Tout ça pour nous dire que c'est ta fête et qu'il faut qu'on te dorlote à cette occasion... Bonne fête alors, monsieur l'Ours
Je suis tout à fait d'accord avec ça, prendre soin des autres est un très bon moyen pour aller bien soi-même .
Et comme je crois comprendre que c'est ton anniversaire, je t'envoie mes meilleurs vœux pour ce jour de fête !
Encore bon anniversaire
La différence est peut-être liée à la comptabilisation de la mortalité infantile ? Je sais qu'en Europe ça joue beaucoup
Lune--) merci beaucoup, effectivement... mais je ne parle pas d'espérance de vie qui compte les mortalité infantile, mais bien de durée moyenne de vie, qui là comptabilise l'age moyen de la mortalité des adultes. Enfin c'est ce que j,ai compris de l,explication... la démographie et les ours c'est franchement deux.
Loulou--) merci bien, oui, se préoccuper de ses frères nous détourne de nos propres misères.
Nanouk--) ce n,est pas parce que c'est ma fête que je veux être dorloter. Je veux être dorloter tous les jours!
Tanakia--) j'aimerais bien battre Membertou, après tout j,ai la même barbe que lui.
Le professeur de géomorphologie avait remarqué que dans l'amphithéâtre il y avait 3 étudiants qui s'intéressaient aux sédiments de la terre.Il est venu nous voir et nous a proposé un stage pour l'été. C'est comme ça que nous nous sommes retrouvés sur un chantier de fouilles dans le vieux port de Marseille.
Dans ce port enfoui dans les entrailles de la terre, nous avions remarqué de nombreuses fosses remplies de quantités impressionnantes de coquillages. Sur un chantier de fouilles urbaines il y a beaucoup de monde. Nous avons parlé de ces "poubelles" de coquillages avec des historiens, des démographes, des agronomes... Ce n'était pas intéressant, c'était passionnant!
Nous étions 3 étudiants à avoir compris qu'il faudrait faire preuve de civisme dans nos choix alimentaires. Et ce n'était pas (comme le disent certains magazines) par soucis d'esthétisme qu'il fallait savoir dorloter ceux que l'on invitait à sa table !
Bon alors, même si ce n'est plus ta fête, je peux encore t'envoyer d'affectueuses pensées?