Nouvelle migration

Non je ne suis pas les oies... je suis mon goût de la vie.

Quand les oies passent, une nouvelle fébrilité m'anime. Je dois moi-aussi partir. Je ne réussis pas toujours à quitter la ville, mais chaque fois les jappements des oies me rappellent que la vie est là-bas, dans quelques Nord réel ou rêvé, mais ailleurs...

Et puis, non la vie la vraie vie n'est dans ces autres lieux lointains dont je rêve, dont vous rêvez. La vie est là où je marche et si je ne sais pas la trouver, je ne la trouverai pas ailleurs. La joie, c'est comme les crêpes, quand on en veut on s'en fait. Je ne fais pas l'apologie de l'immobilisme, au contraire, il faut marcher pour sentir la Beauté du Monde, la source de la joie.

Simplement, je veux affirmer mon refus d'attendre que le bonheur arrive, je veux construire ma vie, ma joie, je fais ce qu'il faut pour me sentir vivant. De plus, j'ai un sentiment d'urgence qui me rappelle mes jeunes années. Je voulais le monde maintenant, j'ai eu une suite de jours, souvent agréables parfois difficile. J'ai beaucoup moins de jours à vivre, alors je veux les consacrer à la joie, et je marche dans cette voie.

Je suis un nomade, la vie m'entraine ailleurs. Ce ne sera pas le Nord, mais la Suisse et puis la France et puis... je ne vais pas au loin, puisque mon objectif est d'être intensément présent à moi-même, je ne serai pas loin, mais au contraire tout près de moi. Et puis je vais rejoindre une Ourse qui sera aussi tout près de moi. Que demander de mieux?

Donc je serai moins présent ici. Au moins pour les prochains jours, ça me sera difficile de faire mes billets. Mais dès que je peux, je vous dirai ma joie.