Moukmouk de Pohenegamouk

Parfois des amis proches vivent de gros problèmes. Pas des maladies mais de vrais gros problèmes, des emmerdes de première et forcément, ils ne se sentent pas en forme, ça déprime sérieux, et dans ce contexte c'est bien difficile de prendre du recul, de voir la situation dans son ensemble et de prendre les bonnes décisions.

Pour moi, qui peut facilement prendre ce recul parce que je ne suis pas directement impliqué, facile de dire, YAKA... enfin c'est un peu plus compliqué mais si, enfin, tu vois... non on ne voit pas, parce que la solution qui nous semble évidente n'est pas si évidente, quand le problème nous prend aux tripes.

Alors, j'accompagne, je suis présent, j'écoute quand des mots sortent... et si la situation si prête le moindrement, j'en profite pour faire une blague. Les blagues des ours sont comme les ours généralement lourdes et assez peu subtiles, mais vaut mieux une blague moche qui fait esquisser un sourire, qu'un silence encore plus lourd que mon humour.

Parce que les emmerdes ont généralement une composante financière, j'aimerais pouvoir « jeter de l'argent sur le problème » (comme disent les américains), mais je n'ai pas des sous assez gros pour écraser le problème... et puis le fric, c'est généralement un excellent fumier pour les emmerdes, ça les fait pousser plus vite.

J'aimerais tellement plus, j'aimerais être un support, un rempart, une force, mais voilà... je suis si limité quand mes amis ont de la peine... j'aimerais bien les serrer contre moi pour écraser les emmerdes, chauffer de ma tendresse pour que ça brûle, faire plus et mieux... mais quoi?