L'agriculture industrielle nous tue

Je voulais parler des oies... de l'appel du Nord, mais il y a aussi l'appel de Paris qui se fait pressant... Et puis je viens de lire un papier excellent.

Je ne sais pas si le magasine Mother Jones est connu en Europe. Un magasine États-uniens qui n'est pas raciste, pro-guerre et pour le capitalisme sauvage c'est vraiment une exception. Et il ne faut pas s'en étonner, les revues de presses officielles n'en font jamais mention. Pas plus que par exemple la revue française Alternatives Économiques, après tout nous avons une presse libre et indépendante, pas du tout contrôlée par la droite.

La revue Mother Jones  fait la même description que moi de l'agriculture industrielle qui nous nourrit présentement. Elle est insoutenable ( ça, ça veut dire qu'on ne peut absolument pas continuer comme ça) économiquement non-rentable, qu'elle détruit les sols et consomme trop d'énergie. Je le disais déjà en 2006  et c'est encore plus vrai maintenant.

J'ai déjà dit aussi que je ne croyais pas que l'agriculture biologique, près de la ville était la solution.  L'article de Mother Jones argumente très sérieusement cette position à partir d'analyses scientifiques et économiques. En substance, c'est bien le bio à coté de la maison, mais avec 7 milliards de personnes et des villes gigantesques, ce n'est pas possible. A 50 kilomètres du centre de Lagos, de Mumbay, de Beijin, du Caire, de Sao Paolo, de Tokyo ou de New-York, c'est encore la ville et il n'est pas possible de cultiver. Vous auriez le goût de manger des laitues qui ont poussé sur votre balcon à Paris? Plusieurs lavages en perspectives.

La revue propose des choix technologiques très audacieux pour sortir de l'impasse actuelle. Il faudra sans doute des études et débats scientifiques nombreux avant que ces hypothèses puissent se vérifier, mais au moins on suggère des solutions qui ne sont pas des voeux pieux ou des projets applicables seulement pour le tiers le plus riche de la population de notre petite Planète.