mercredi 28 juin 2006

Placer le quai

Pas de billet hier soir, parce que je ne sais pour quelle obscure raison, les photos ne voulaient pas passer et comme le but c'est de vous montrer mon beau Félix...

Oui oui, placer le quai, c’est plus facile à dire qu’à faire. Je vous ai raconté que Pohénégamouk cela veut dire la Belle endormie. Alors le niveau du lac, elle en rêve peut- être, mais c’est à nous de nous en occuper parce que cela bouge beaucoup. Impossible de penser poser un quai pour la saison, nous savons que nous aurons à le descendre ou le monter au moins une fois par semaine. Certains ici préfèrent les quais flottants, moi je préfère l’exercice.

Lire la suite...

mardi 27 juin 2006

Un bon voyage

5 heures de route un dimanche matin par beau temps et sans bouchon, difficile de demander mieux. Il y avait beaucoup de gros oiseaux qui profitaient aussi de la belle température pour jouir du vent et se laisser glisser dans la douceur des choses.

Lire la suite...

dimanche 25 juin 2006

Pieds Vagabonds

Tous ceux qui font de la recherche savent bien que le problème n’est pas de trouver des documents, mais dans le tas qu’on accumule, savoir « où est-ce? » Mais surtout « qu’est-ce? ». Alors il faut régulièrement faire du ménage, tenter des classements, mais surtout se souvenir. Dernière journée à Montréal, j’ai fermé les dossiers qui attendront jusqu’à l’automne, choisi ceux qui devront me suivre, tout ce qu’il reste à faire c’est du rangement.

Lire la suite...

samedi 24 juin 2006

La Misère made in USA

Ce soir pas vraiment le temps de m’asseoir pour manger. Je sors d’une réunion et je suis déjà en retard pour une rencontre, mais comme il y a aussi un spectacle, je dois manger tout de suite. J’entre dans la brasserie, commande, cours au téléphone pour signifier mon retard (je n’ai pas de portable, je ne veux pas qu’on me rejoigne en tout temps), et je vois un copain de travail seul à sa table.

Lire la suite...

vendredi 23 juin 2006

La danse des Nez

Un ami Innu qui s’y connaît, m’a expliqué que c’était fréquent que les vieux ours noirs cherchent la mort parce qu’ils ont trop mal aux dents.

Lire la suite...

jeudi 22 juin 2006

CONCOURS--Premiers résultats

Les participations au concours des oiseaux improbables donnent des résultats extra-ordinaires. Je ne peux pas dire que c’est au-delà de mes espoirs parce que connaissant votre talent, je suis ravi, mais pas étonné.

Lire la suite...

mercredi 21 juin 2006

La grande Frayeur d'Isa

Une question de la Greluche, m’a fait me souvenir d’une aventure de ma jeune amie Isa vécue le printemps dernier.

Lire la suite...

mardi 20 juin 2006

Bizarre l’écriture d’un blog

Presque à chaque fois, c’est pareil. Je me choisis un sujet pour mon billet, je fais un peu de recherche pour ne pas trop dire de bêtises, Il arrive même que je sélectionne une photo, le chant d’un oiseau, mais au moment d’écrire, cela part dans une autre direction. Rien à faire mes doigts ne m’obéissent plus et « cela » veut écrire quelque chose d’autre.

Lire la suite...

lundi 19 juin 2006

C'EST DUR D'ÊTRE PÈRE!

Mon copain Maki le merle d’Amérique, a beau être un vrai rocker, un dur de dur, un criminel notoire ( enfin, il voudrait bien), cela ne l’empêche pas d’être un bon père de famille. Et un père de famille merle ne laisse pas ses enfants paresser à la maison quand il est temps d’affronter l’école de ma cours et de la vie.

J’étais encore une fois à travailler sérieusement (à ne pas dormir) sur le balcon. J’entends mon ami Maki crier aussi fort que d’habitude dans l’érable. Et puis je vois fonçant vers moi une grosse boule de plumes. Cela semble tenter de voler, mais le principe n’est pas encore vraiment compris, alors disons que cela tombe plutôt lentement. Par miracle ou par chance, la chose à plumes réussit à éviter à la fois la rampe et les barreaux qui la soutiennent pour venir s’écraser entre les pattes de ma chaise longue.

D’expérience, je sais qu’il ne faut pas se mêler des chicanes de famille des voisins, ça tourne toujours mal. À moins que nos voisins soient des phoques, alors on mange tout le monde et la chicane est terminée pour le mieux de notre estomac. Les questions d’éducation sont toujours complexes, il s’écrit des tas de bouquins qui se contredisent et ne sachant pas de quelle école est mon ami Maki, je fais l’endormi.

Le petit est aussi gros que son père tellement le duvet qui reste et les plumes qui poussent le gonflent, mais sa voix ne laisse aucun doute, il est bien jeune ce petit. Cependant, il trouve que sous un ours, il est en parfaite sécurité, jamais un chat n’osera se pointer. Et c’est vrai tant que la chaise tient, il est en parfaite sécurité. Mais il n’y a pas de bouffe à merle sous un ours, et la faim est une réalité constamment pressante chez tous les adolescents en crise de croissance.

Son père tente de lui expliquer que ce n’est pas une bonne idée de crier comme un perdu sous un ours qui dort. Parfois pour retrouver le sommeil, celui-ci peut faire un geste inconsidéré et provoquer de gros dégâts.

C’est la panique quand Maki constate que le petit chien du voisin m’a vu et veut venir. Ce chien est vraiment sans danger, mais il est malade d’un manque sévère d’affection et cherche à combler ces besoins de tendresse par tous les moyens. Le chien fonce, mais au moment de me sauter dessus pour se faire flatter, il voit la boule de plumes et veut la lécher comme une boule de crème glacée. Croyez-moi, c’est largement suffisant pour apprendre à n’importe quel oiseau à voler.

Vous ne me croyez pas? Voici la version des événements par le fils de Maki ( je suis en ville, il y a un bruit de fond important) :

samedi 17 juin 2006

NULIARSAK

Chez les Inuit, l’autre monde n’a pas de prise directe sur notre monde. Parfois, l’autre monde s’appelle le monde des ombres, parfois le monde des Tongats, et la plus part du temps l’autre monde. D'ailleurs, on peut raisonnablement se poser la question s’il existe un ou plusieurs autres mondes, tant les descriptions varient selon les lieux, les moments et les circonstances.

Les êtres de l’autre monde tentent la plus part du temps de nous influencer, de nous amener à faire des gestes, des actes dangereux. Pour un Inuk, l’acte le plus dangereux est de se couper des autres, de se percevoir seul, de se penser isolé. On ne survis pas seul dans ces terres si peu fertiles, nous avons toujours besoin du groupe et le groupe a toujours besoin de nous. Tout est toujours périlleux, les animaux, la glace pleine de pièges, on a toujours besoin des autres.

Certains Inuit, peuvent à partir de rites précis, accéder à l’autre monde, et y apprendre des choses utiles pour la vie. Mais il faut être prudent, avoir un protecteur puissant de l’autre côté et surtout être attaché parce que nos mains ou nos pieds pourraient commettre des gestes mortels sous l’influence des Tongats.

Mais il faut toujours faire attention, éveillé ou en rêve, de ne pas se laisser prendre dans les Tongats. Ils nous soufflent à l’oreille que nous sommes différents, que les autres ne nous aiment pas, que nous n’avons plus la force de les supporter, que nous n’avons plus de force, que nous ne sommes plus du groupe.

Les Tongats les plus fréquents sont les Nuliarsaks. Ils se présentent souvent la première fois en rêve, un homme ou une femme magnifique qui nous aime et nous désire. Et puis on le rencontre dans la vie, et il nous désire de plus en plus. Évidement, pour aimer cette personne il faut s’isoler, parce que les autres, et puis c’est secret, il ne faut pas le dire. Cet amour est de plus en plus exigeant, nous isole de plus en plus et nous entraîne en dehors du groupe jusqu’à ce qu’on en meure.

Est-ce que les dieux des blancs ne sont pas aussi des Tongats? N’ont-ils pas la même approche pour nous dominer, nous soutirer l’amour des autres vers un amour illusoire hors de ce monde, jusqu’à ce que nous désirions la mort? Zub raconte dans un billet sa rencontre avec un Nuliarsak. C’est LA façon de s’en libérer. Il faut le dire à notre clan, se laisser entourer par notre clan, qui nous protégera.

vendredi 16 juin 2006

Hommage à Le Guin et à Chulie

Je suis le président autoproclamé du fan club d’Ursula le Guin au Québec. Cette très grande auteure à la fois linguiste, anthropologue et spécialiste du conte m’a souvent ouvert des pistes de réflexion que je ne suis pas capable de refermer.

Acte-Sud a publié presque tout d’elle. Si vous le connaissez pas je vous conseille le magnifique « La main gauche de la nuit » probablement le plus grand roman d’amour du XX siècle. Sur cette planète ultrafroide, les gens sont normalement neutres, et lorsqu’il entre en période reproductrice, ils sont soit mâles, soit femelles, selon les circonstances. Qu’un terrien mâle se trouve en contact avec un jeune prince dans ce monde ultrafroid, dans la solitude des pôles et toute la complexité de la sexualité s’exprime en dehors de toute pornographie. Pour ma part, c’est « la vallée de l’éternel retour » un non roman inachevé, touffu, avec des passages géniaux et des passages franchement bâclés, une recherche fondamentale sur la notion de sacré, face à la nature.

Un petit texte que j’avais lu en 85, dont je pensais savoir des passages par cœur, et dont je ne retrouvais plus copie ici. Cette chère Chulie, grâce à son réseau d’amoureux des livres m’a retrouvé ce texte. J’écrirai quelque chose pour remercier sa copine Mosava, ( impossible de ne pas penser à Nokosa) qui a fait la passeuse. Ce texte s’appelle « L’auteur des graines d’acacia » 11 petites pages de pur bonheur.

Merci, merci beaucoup, c'est un tel plaisir de relire ce texte qui est pour moi un fondement. Cela m'a permis l'acceptation de la communication avec la planète comme possible, d'en faire un projet de recherche non pas scientifique, mais poétique. Cette opposition qu'il y a entre la communication et l'Art, étant mon lieu premier de réflexion. La communication étant de dire à l'autre, soi dans un cadre, l'art ne veut pas dire à l'autre, mais simplement exprimer l'état du monde.

Évidemment, l'art est une tentative totalement futile, ridicule, à quoi sert d'exprimer si ce n'est à l'autre? peut-être que celui qui pratique l'art n'a pas vraiment le choix. C'est peut-être aussi ce qui explique que l'art est difficilement acceptable dans son temps, tant la vision réelle de notre monde présent, nous est inacceptable avec nos appareils rationnels issus d'une conception de l'ancien monde.

Je tente de faire sentir le monde comme je le sens à défaut de pouvoir l'exprimer à l'autre.

J'avais oublié le concept de thérolinguistique : l’étude des langues des animaux sauvages, et pourtant c'est exactement cela que je fais. Et la question de l’existence du langage des plantes est centrale parce que si d'un point de vue thérolinguistique les plantes ne communiquent pas ( mais ne sont que des amplificateurs, ils sont un outil, un instrument de la communication animal). Cependant, du point de vue de la phytolinguistique, ce que nous percevons comme l'immense bataille des plantes pour l'occupation de l'espace, est et ne peut être autre qu'un acte de dire, d'affirmation de soi, contre et dans.

et qui sera: " le premier géolinguiste, qui, ignorant les chants délicats et transitoires du lichen, lira derrière ces chants la poésie encore moins communicative, encore plus passive, totalement intemporelle, froide, volcanique des pierres : chacune d'entre elles étant un mot prononcé, il y a si longtemps par la terre elle-même, dans l'immense solitude, dans la communauté encore plus immense, de l'espace."

j'en pleure...

Merci Mosava, Merci Chulie

jeudi 15 juin 2006

CONCOURS phase II

Oué !!! la phase un a connu un succès au-delà de tous mes espoirs. J’ai eu une très longue liste d’oiseaux improbables. Il y a même eu des oiseaux existants, mais avec des noms improbables. Je ne veux surtout pas limiter votre imagination, et si de nouvelles idées vous passent par la tête, elles sont totalement bienvenues. Mais j’avais dit une semaine pour que nous entamions la phase II.

Alors, voilà : plus bas il y a une belle liste de vos participations. Vous en choisissez, ou plusieurs si le cœur vous en dit, et on fait un dessin, une photo trafiquée, un modèle en trois dimensions, un film cinémascope couleur, une super production Imax, enfin une représentation en image. Moi je me charge de trouver de quelle voix la bestiole peut bien s’exclamer.

Évidemment, surtout pour moi un dessin c’est un travail considérable, alors il serait normal qu’un tel effort apparaisse d’abord chez vous si vous avez un blog. Vous m’envoyez les coordonnées pour que je fasse les liens à partir d’ici. Si vous voulez me faire parvenir une copie électronique, cela me fera énormément plaisir de la reproduire ici.

Je vous promets de faire un effort considérable pour ( demander à quelqu’un de) construire un petit album comme A’toshka les réalise si bien, avec le cri de la bête en dessous. Je pense que cela pourrait avoir un succès considérable chez nos amis de moins de 10 ans.

Je répète on en choisit un dans la liste (ou dans sa tête) et on fait un dessin. J’en ai perdu quelques uns zut! Me les signaler svp

Donc du grand z’oie zoo fantastique :

Le panaris jaune

La mouette chieuse

Le gros et lent

Le cor mourant

Le martin menteur

La harle pipelette

L’aigrette d’estomac

L’aigrette gazette

La pie héraut

L’oiseau de parapluie

La M’aigrette

Chez les gourmands :

Le pain son aux mûres

La râleuse des fraises

J’ai hâte de voir les résultats

mercredi 14 juin 2006

Il n'y a pas de réchauffement global

L’ouragan Alberto frappe les côtes de la Floride. Rien ne semble exceptionnel, sauf qu’il n’y a jamais eu d’ouragan aussi hâtif depuis que nous avons des données sur les ouragans. Tout le monde est soulagé. Cela n’affectera pas le secteur des plates-formes de forage du golfe du Mexique. On va pouvoir continuer à brûler de l’essence sans problème.

La zone où il y a la plus forte concentration d’ours blancs, c’est la région de la rivière Ta-Hane sur la côte ouest de la baie d’Hudson. La population est maintenant de 935 ours petits compris, alors qu’elle était 1,194 en 2000.

Les scientifiques ont trouvé un ours blanc noyé avant-hier. C’est la première fois qu’on en trouve un. Il avait dû nager 60 kilomètres, depuis la banquise vers la côte, mais il a manqué d’énergie. Sans doute était-il déjà très affaibli par la faim avant de prendre une décision aussi risquée que cette grande traversée. Il ne pouvait pas imaginer non plus la terre ferme aussi loin.

Six cas de cannibalisme entre ours depuis les 2 dernières semaines. Ce n’est pas que les phoques manquent, il n’y en a jamais eu autant, mais ils sont inatteignables. Les cas de cannibalisme étaient extrêmement rares et se produisaient en hiver après une longue tempête, où les ours pratiquement morts de faim, tuaient le plus faible pour que les autres survivent. Mais nous sommes à la saison où normalement la chasse est la plus facile.

La fonction du prédateur est de protéger la santé de la proie. Empêcher les épidémies, d’éliminer les faibles du troupeau c’est protéger l’équilibre des choses. Comme il n’y a pas de prédateurs plus puissants sur son territoire, l’ours mâle doit attaquer les petits pour maintenir le peuple des ours en santé. Le lion fait de même et sans doute plusieurs des grands prédateurs dont je ne connais pas les mœurs.

Mais qu’au printemps, les ours soient obligés de se tuer entre eux pour faire survivre le groupe, cela me fait peur. C’est ce que devraient comprendre les bergers des Pyrénées, l’ours est plus essentiel au mouton que le berger.

mardi 13 juin 2006

Grande nouvelle du Nord

Victoire et trompettes, il y a une maman (qu’on croit être Marcella c’est pas certain) baleine bleue qui a été vue avec un bébé baleineau. Il y a environ 300 bleues qui fréquentent le golfe Saint-Laurent, et on voit un bébé par année en moyenne. L’évaluation du nombre de baleines et de bébés est très douteuse, les bleues sont très difficiles à identifier, et restent en plongée assez longtemps, je devrais dire qu’il y a entre 300 et 1000 baleines bleues dans le golfe.

Mais c’est tout un bébé, il pèse trois tonnes à la naissance et grossira de quatre kilos à l’heure durant les six premiers mois. Il consomme une centaine de litres de lait par jour. Je devrais dire du brie double-crème, ce lait-là, il fait 40% de matière grasse.

Il reste autour de 5000 baleines bleues sur la planète, et ce sont les clans du Pacifique et de l’Antarctique qui ont été le plus sévèrement massacrés. Pour la seule année 1930, il y a plus de 30 000 baleines bleues qui ont été tuées dans l’Antarctique uniquement.

Une femelle adulte fait près de 100 tonnes. C’est deux fois plus lourd que le plus lourd de tous les dinosaures. Jamais sur terre, il y a eu d’animal aussi gros et une capacité aussi étonnante de vocalisation. Nous n’avons pas d’appareils capables de mesurer le « son » le plus grave qu’elle est capable de produire. Des amis ont mesuré un « chant » dont l’onde donnait une pulsation toutes les quinze secondes, et c’était la limite de l’instrument, elle est capable de faire mieux. Par contre, on a aussi mesuré des cris à 150 000 hertz aussi haut que la chauve-souris la plus criarde.

C’est quoi l’écho-location? En gros la mer, c’est sombre et plein de trucs si bien que la vision n’est pas très utile. Alors comme la chauve-souris on fait des petits cris et l’écho revient nous donnant une « image » de ce qu’il y a autour de nous. En variant et en utilisant plusieurs longueurs d’onde en même temps on peut percevoir avec des précisions et des distances différentes. Les grandes ondes nous permettent de voir loin, mais flou, les très petites proches, mais très clairement. « L’oreille » d’une baleine c’est un gros bol de graisse liquide très pur, qui amplifie les ondes qui reviennent, si bien que la baleine « entend » peut-être 200 fois mieux que nous. Il y a beaucoup de guillemets dans ce paragraphe, mais voir et entendre sont des machins vraiment plus complexes que cela semble à première vue.

Vous vous demandiez si, et bien oui. J’ai un enregistrement d’un duo maman-petit baleines bleues. Ce n’est pas ceux de cette année, mais un enregistrement fait l’an dernier, le bébé a alors 5 mois environ. J’ai multiplié l’onde par 3, sinon nous n’aurions pas entendu la maman qui chante trop bas pour nos oreilles. On perd un peu de la voix du petit dans le haut mais… Si on écoute assez fort on entend continuellement comme des battements et des bruits de fond. Ce sont les écho-locateurs de la maman qui veut savoir tout ce qu’il y a dans un grand périmètre autour d’elle. D'ailleurs, je pense que ce duo est une leçon d’utilisation des écho-locateurs. Le petit tente de reproduire les mêmes fréquences d’écho-locations que sa maman pour « voir » ce qu’elle lui indique. Enfin, c’est une interprétation…

lundi 12 juin 2006

Le Chant de la beauté du Monde

Ce Billet est le premier que je voulais mettre en ligne, il serait temps que je le fasse...

J’étudie la balénolinguistique. Oui, oui les différentes langues baleines. Ne le dites pas trop fort, j’ai peur qu’étant fou à ce point-là, on enferme si cela vient aux oreilles des personnes sérieuses.

C’est que les baleines ont longtemps été des animaux terrestres qui sont retournés à la mer, pour faire dans l’eau une énorme chorale, un chant unique, où pourtant toutes et tous jouent une partie spécifique. Ce chant, les arbres l’amplifient, et qu’on le sache ou pas, il nous dit le temps qu’il fait, la continuité des choses, la valeur de l’amour.

Les cachalots ont pour rôle le rythme. Les grandes baleines ( bleues et communes) donnent le souffle, les mégaptères la joie. Les petites baleines et les dauphins traduisent localement le grand message. On peut se servir du chant un peu comme l’Internet. Mais ce ne sont pas des mots et des images qui y circulent, mais des émotions.

J’étudie surtout le mégaptère, c’est plus facile. Pour que le son porte le plus loin possible, les grandes baleines chantent très bas, loin en dessous de la capacité de nos oreilles. Les mégaptères ( baleines à bosses) plus petites (autour de 40 tonnes) chantent plutôt dans notre registre. Elles aiment beaucoup chanter.

Comme les autres baleines, les mégaptères peuvent émettre plusieurs sons en même temps, comme si nous avions plusieurs bouches. La plupart servent à l’écholocation. Savoir et dire où nous sommes et qu’est-ce qui nous entoure. Ensuite il y a le chant pour dire qu’on est bien ensemble, et que le monde est beau.

Voilà un tout petit exemple de la participation de mon amie Nutkat au chant de la beauté du Monde :

dimanche 11 juin 2006

Le Narval- La Licorne de l'Arctique

On a tous entendu parler du Narval, ce petit frère du béluga, ( 500kilo contre 1500) encore plus nordique que lui, à cause de sa canine gauche (chez les mâles) très longue. Je n’ai pas de photo, j’n’en ai jamais vu, mais Google comme toujours peut vous en fournir. C’est que cette petite baleine vit plus haut que les 70* parallèles. Le troupeau le plus important se regroupe autour de Pond Inlet au printemps, ce qui nous permet de faire l’évaluation de sa taille. Il en resterait au total sur la planète entre 700 et 2000.

C’est un animal dont on ne connaît presque rien. Il vit en groupe compact de 6-7 individus ( ça tend vers le 3 femelles –3 mâles) qui se découvriraient durant l’adolescence et qui formerait un clan uni pour le reste de leurs vies( pourquoi ? pourquoi 6?). Les petits suivent ce groupe, jusqu’à l’adolescence soit 2 ans. Pourquoi le regroupement du printemps?

Ce petit clan est d’abord uni par un babillage presque constant, de courts cris qui seront répétés, mais avec de petites modifications. La voix est presque aussi belle et variée que celle des bélugas, mais les chants plus courts ont peut-être d’autres règles. Je les écoute depuis 5 ou 6 heures. Il me vient à l’idée que les cris sont structurés en bloc de sept cris. Comme si notre ami nommait et disait un petit mot à chacun des membres de son groupe ( 7 dans ce cas) et qu’il attend la réponse avant d’en nommer un autre. Les autres font de même. Je ne sais pas, une hypothèse que j’aimerais bien vérifier.

Il y avait plusieurs groupes de narvals et un troupeau de phoques dans le coin. C’était très bruyant. Aussi j’ai du travailler pas mal fort pour isoler des chants. Dans le tout petit extrait, on entend deux fois deux blocs, le premier où on entend un peu les réponses, et après je tente de me concentrer sur un seul narval.

J’ai eu ces enregistrements d’un scientifique qui mesure chaque année la glace dans le détroit de Lancaster. Bien inquiétant cette année, il n’y a pas de glace dans le détroit de Lancaster. Au fait tant au Pôle Nord que Sud, c’est l’année la plus chaude depuis qu’on mesure. En Arctique, la température moyenne a été 6,5 degrés plus élevée que la moyenne, et 1,2 degré de plus que le précédent record ( l’an dernier). Comme l’an dernier était aussi une année record, on peut affirmer sans l’ombre d ‘un doute qu’il n’y a pas de réchauffement des Pôle.

C’est là que navigueront les fameux bateaux du passage du Nord-Ouest. Inutile de vous dire qu’un seul déversement de pétrole, rayera de la planète, la presque totalité des ces petits chanteurs du grand Nord.

AJOUT: Bellzouzou me demande c'est quoi le passage du Nord-Ouest. C'est une nouvelle route maritime qui passe au Nord du Canada et qui fait sauvez 7000 KM entre disons Hambourg et ShangHai. Avant il y avait trop de glace maintenant c'est de plus en plus possible de passer. voir le billet du 28 mai.

samedi 10 juin 2006

Nouvelles Urbaines

D’abord les nouvelles importantes : C’est la fête à Cello, l’amour de Milloraine, et c’est certainement un garçon super, parce que sa copine elle est plus que super. En passant elle m’a fait parvenir une très charmante liste d’oiseaux improbables, dont le Martin menteur, et la Mouette Chieuse sont de bons exemples.

Autre très bonne nouvelle : Bellzouzou a promis juré que si jamais ( d’après elle c’est impossible) elle atteignait 30 commentaires sur un de ses billets elle mettait en ligne une photo d’elle. Sur un billet, où elle prétend qu’un ours cela peut sentir des pieds, il y a déjà 19 commentaires. Un petit effort de votre part, je suis sûr que nous ne le regretterons pas.

J’ai reçu aujourd’hui un chant de Narval, cette si belle petite baleine, devenue tellement rare que certains la croient mythique. Je m’attaque à la traduction, dont je vous fais part demain. C’est un peu comme du béluga, mais avec des notes d’une très grande pureté, une géniale cantatrice, ça vaut la peine.

Oui, oui je sais, vous préférez quand je parle du Nord. Mais même si je m’en désespère je suis toujours en ville, très en ville, trop en ville. Mon quartier s’appelle « Le Plateau » et d’après la revue Londonienne « Wall Paper » qui s’y connaît en branchitude extrême, mon quartier serait un des trois plus branchés du monde. Je voudrais dire à ces messieurs que ce n’était pas une bonne idée de le dire, parce que depuis l’environnement a beaucoup changé.

Avant, mon voisin de gauche c’était une banque, à droite, un bureau d’avocat. Maintenant à ma gauche, c’est un salon de beauté ultra-chic, et à ma droite un bordel chinois. Je ne sais pas si c’est un bordel chinois chic, je ne suis pas entré, mais à voir la très petite taille du personnel, je doute fort que les ours y soient admis.

Ayant quelques lectrices avocates ( non Drenka ce n’est pas de toi que je parle) je ne ferai pas la blague disant que le niveau de moralité du quartier s’est amélioré de l’échange. Cependant, mes nouveaux voisins sont d’une discrétion absolue, alors qu’avant il y avait des forts en gueule.

N’oublions pas Bellzouzou, et ses autruches rigolotes.

vendredi 9 juin 2006

Des petits bonheurs

Le concours est bien parti, cela semble intéresser beaucoup d’entre vous. Deux entrées que j’aime particulièrement « L’oiseau de parapluie » de notre chère Trollette et la « M’aigrette » de Mamicha qui enfin comprend que nourrir des chats pour les manger ce n’est pas très rentable, et que nourrir des chats sans les manger l’est encore moins.

J’ai demandé à Oukpialouk, le prince aux yeux jaunes, d’aller libérer notre amie de sa nombreuse faune miaulante, mais c’est beaucoup trop au sud pour lui.

Mais l’évènement de la semaine : je travaillais fort sérieusement ( à garder les yeux ouverts) sur mon balcon, quand je vois dans l’herbe un petit personnage inusité :

Un chardonneret élégant.

Ça, c’est bizarre, parce que c’est un oiseau d’Europe, il n’y en a pas en Amérique. Qui peut bien avoir eu l’idée saugrenue de mettre un chardonneret en cage et de l’envoyer si loin de chez lui. Je l’entends tenter de me dire quelque chose. Mais évidemment je ne parle pas sa langue, c’est un oiseau d’Europe. À tout hasard j’enregistre.

Et puis je lis chez Heïdi, que la Mini à Alix est une grande spécialiste des langues piti basos. Je n’ai plus qu’à lui envoyer.

Mini a tout de suite reconnu le message : il appelle son petit frère. Deux interprétations sont possibles : un oiseau perdu en Amérique qui appelle son petit frère, c’est logique. Mais s’il appelle le petit frère de Mini, on a de gros problèmes.

Je vous mets le chant, peut-être qu'un autre enfant est capable de traduire:

jeudi 8 juin 2006

UN CONCOURS!

Me fiant à l’efficacité d’Heidi, LA méthode pour améliorer nos statistiques, c’est de faire un concours. En passant, je ne pensais pas que cela avait autant d’importance, le blogueur vit pour ses stats. J’ai connu un départ canon (merci Angel) et puis boum, la chute, mais depuis cela remonte lentement. C’est clair, je n’ai pas la très belle et très drôle plume d’Angel, mais on me découvre lentement, et de plus en plus de personnes m’aiment, le bonheur.

Il y a quelque temps, j’échangeais avec la magnifique DEL4YOU, des petits courriels pour partager nos découvertes d’Oiseaux improbables. Évidemment, vous connaissez tous le « grosetlent » ou l’oiseau-carotte qui a un vol pivotant. En connaissez-vous? Si vous n’en connaissez pas, faites-vous aider d’un enfant et vous verrez qui est le plus intelligent.

Donc : un concours et deux étapes a) vous m’écrivez par courriel un ou des noms d’oiseaux improbables. b) on fera un concours de dessins d’oiseaux improbables.

Moi comme je ne suis pas capable de dessiner ( je ne me relis même pas quand j’écris avec un crayon) je m’engage à découvrir le chant des oiseaux improbables.

Et on gagne!!! Quoi, je ne le sais pas encore, mais à tout le moins vous gagnerez mon affection.

Et le plus important, vous dites à tous vos copains-copines qu’il y a ICI, le plus extraordinaire, le plus fantastique des concours d’oiseaux improbables. Il y a plein de gens qui vont venir et ce sera le bonheur…

mercredi 7 juin 2006

Pause

J’ai un autre billet de prêt, mais non… j’ai besoin de réfléchir encore, merci à vous tous qui réfléchissez avec moi. Je ne prétends surtout pas avoir des solutions, mais il faut continuer à dire ce qui se passe en nous, avec les autres, pour éviter que d’autres de nos amis tombent dans le cycle infernal de la non-communication.

Je demeure persuadé que le travail sur soi ne suffit pas. Je demeure persuadé que nous pouvons aider, ne fusse qu’en étant présent, compagnon de présence, sans avoir de solution, mais du cœur, oui simplement du cœur.

Pouvez-vous me dire comment être plus utile à l’autre?

- page 53 de 55 -